Laporte, Chabal et la charnière Doussain-Plisson

Sébastien Chabal - -
Laporte : « Que Doussain et Plisson deviennent les patrons »
« Oui la charnière a réussi son crunch. Et oui, il faut la protéger. Doussain-Plisson, c’est cinq sélections pour l’un et, maintenant, une seule pour l’autre (Plisson). Ils ne peuvent pas avoir la sérénité, la mainmise et l’assurance de joueurs qui en ont 50. Il faut les laisser grandir. Moi j’ai bien aimé Plisson pendant les trente premières minutes. Il a eu de bonnes initiatives bien qu’il ait certes été un peu malheureux ensuite. Doussain aussi. Il y a eu un peu de fébrilité. Mais c’est l’avenir ces jeunes. Et pour la Coupe du monde, c’est une bonne chose de compter sur eux. Car il faut qu’ils s’habituent à jouer des matches internationaux pour progresser. Contre le XV de la Rose par exemple, ce n’est pas au niveau de l’intensité que c’est le plus dur. Là où c’est dur, c’est qu’ils sont bons… partout. Bonnes mêlées, densité, bons rucks. L’Irlande, en revanche, est capable de mettre plus d’intensité dans un match, mais fait moins mal. Ça, aujourd’hui, les autres nations ne l’ont pas. C’est vers cela qu’il faut tendre. On a les moyens de rivaliser. En attendant, laissons Plisson et Doussain gagner des matches et acquérir de la confiance. Laissons les devenir les patrons du XV de France. Au bout d’un moment, on ne peut pas juste se dire que le match de samedi suffit. On veut une grande paire de demis, comme dans toutes les grandes équipes. Ils ont le talent, laissons-leur le temps. »
Chabal : « Laissons-leur du temps »
« J’ai bien aimé cette charnière Doussain-Plisson, sans oublier Machenaud, dont j’ai également bien aimé la prestation. Il a apporté du gaz et de l’énergie. Mais notre charnière a un peu souffert de la comparaison avec son adversaire anglais de samedi. Danny Care faisait un match énorme. Tellement que je n’ai même pas compris pourquoi il est sorti. C’est le patron, il dynamite à chaque fois le jeu. En première mi-temps, c’est encore lui qui redresse les Anglais. Quant à Owen Farrell, c’est un peu stéréotypé comme jeu, mais il y a du talent aussi. Il amène toujours son équipe en avant. Mais je suis d’accord avec Bernard (Laporte, ndlr) dans son analyse de la charnière Doussain-Plisson, laissons-leur du temps et laissons-les travailler pendant le Tournoi. »
A lire aussi : >> 5 choses à savoir sur Fickou >> PSA : "on a rompu, mais pas lâché" >> France-Angleterre : revivez le match