Lièvremont : « Un immense plaisir d’être là »

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Le Tournoi 2011
« Il y a eu une semaine dernière contrastée qui résume le Tournoi, qui résume peut-être aussi ces trois ans en tant que sélectionneur avec des émotions très fortes. Mais d’une manière générale, c’est une très belle semaine, et j’englobe la journée de Rome. On apprend beaucoup sur soi, sur les hommes et on prend du plaisir même si la fin heureuse de cette semaine mouvementée m’a permis de réellement l’apprécier. Le fait que les joueurs se soient parlés et que derrière il y ait eu des actes, prouve que cette semaine peut compter dans leur aventure d’ici à la Coupe du monde, mais peut-être aussi en tant qu’hommes. »
La débâcle en Italie
« Même si je vis les choses passionnément, c’est un immense plaisir d’être là. Que ce soit dans la rage, la colère, la tristesse. ‘Effacée’, ‘pas effacée’, ‘cicatrisée’… Ce n’est qu’un match de rugby ! N’en déplaise aux donneurs de leçon et même aux anciens joueurs de rugby, des matchs ratés en équipe de France, il y en a eu et il y en aura toujours. Quand je vois les commentaires… On a perdu contre une équipe en voulait plus que nous. C’est tout. Ça arrivera toujours. L’essentiel est que les joueurs ne se soient pas plantés deux fois. Même si à chaud, il y a la honte et que c’est violent, ça reste un match de rugby. »
Les chantiers à venir
« Il faut tenir compte de tout. Du match à Flaminio comme du match de samedi au Stade de France. Autant sur le jeu - et je comprends qu’il soit décrié - que sur le reste. On va essayer de trouver un compromis entre les habitudes des joueurs dans leur quotidien et nos ambitions et la réalité du rugby à produire pour être performant en Coupe du monde. Mais quand on voit la réaction de samedi, c’est particulièrement intéressant. A partir du moment où les hommes se disent les choses et font preuve de franchise, de sincérité et de courage, ils en arrivent à renverser les montagnes. Ce sont de beaux motifs d’espoir. »
Le retard sur le Sud
« C’est difficile de comparer avec l’hémisphère Sud, notamment au niveau de leur mode de préparation. Ils passent six mois ensemble, sont regroupés autour de franchises qui jouent le même rugby. Ce n’est pas un scoop de dire que le Sud est plus fort que nous, mais de temps en temps, on peut réussir à les battre. Je suis persuadé que nous serons prêts physiquement. En terme de cohésion – et c’est peut-être essentiel –, ces deux mois peuvent nous permettre de faire un immense bond en avant. »
La liste du 11 mai
« Je ne suis pas prêt. Il faudra bien que je sorte ces noms. Humainement, et je m’en félicite, c’est toujours aussi difficile de choisir. Quels que soient mes choix, ils seront difficiles. D’ici là, je vais couper une semaine et voir mes enfants au Pays basque. Je vais ensuite remonter à Marcousiss pour réfléchir et analyser. »