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Médard : « J'ai hâte d'y être »

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Maxime Médard, arrière de Toulouse, est le seul bizuth de la sélection du XV de France, appelée à affronter l'Argentine, samedi 8 novembre à Marseille.

Rouflaquettes à l’ancienne, cheveux en pétard, Maxime Médard, le bizuth des Bleus, a une vraie gueule. Mais une belle gueule, ça ne suffit pas pour justifier une première sélection au sein du XV de France qui affrontera les Pumas d’Argentine, le samedi 8 novembre au Vélodrome à Marseille.
Médard, 22 ans le 16 novembre prochain, c’est aussi une machine à essais (14 l’an dernier, 2e marqueur du Top 14), un véritable artisan de l’intervalle qui cisèle dans les défenses adverses des courbes, des pleins et des déliés, avant d’aller planter sa marque dans l’en–but adverse. Max Médard, une gueule, un jeu donc qui rappelle aux fans du rugby festif, un certain JPR Williams, gallois magique des seventies et père éternel de ces arrières qui vont de l’avant.
Max, aussi libre sur le terrain que réservé en interview, raconte sa première convocation chez les Bleus. Manifestement plus fantasque, un ballon sous le bras, qu’un micro sous le nez :

On parlait beaucoup de vous pour l’équipe de France… Comment accueillez-vous cette sélection ?
Avec beaucoup d’émotions. Ça fait un petit moment que je travaille pour réussir. L’objectif premier c’était de réussir au club. Le staff de l’équipe de France, me fait confiance… je suis très content. Je sais que ça passe par mes performances en club : il reste un match ce week–end (ndlr : Toulouse reçoit Brive à 14h30 samedi) et après on partira pour une nouvelle aventure.

En un an, tout est allé très vite pour vous ?
Très, très vite. Mais mon entourage est très bien avec moi. Mes amis et ma famille sont là pour moi, donc c’est vrai, c’est un petit avantage. Dès que ça ne va pas, ils sont là, ils me rassurent, me permettent d’avancer. Après c’est sur le terrain qu’il faut faire ses preuves. C’est ce que je sais faire de mieux, j’essaye d’être performant avant tout. Et en dehors du terrain, il faut faire attention à ne pas faire n’importe quoi.

Un match particulier en plus, face à l’Argentine…
Ça va être un combat. Pas forcément une revanche… Mais un match particulier pour pas mal de joueurs (ndlr : l’Argentine reste sur une victoire éclatante face aux Bleus 34–10 en match pour la 3e place de la Coupe du Monde 2007). Moi, ça sera peut–être ma première sélection, donc je vais prendre ça avec plaisir et essayer de m’épanouir sur le terrain.

Au poste d’arrière ou d’ailier, alors ?
Tout dépendra de ce qu’ils veulent. Moi ça ne me dérange pas de jouer à l’aile, mais je préfère jouer à l’arrière. Mais ce n’est pas moi qui décide.

Jouer au Vélodrome, c’est particulier pour vous ?
Ça sera la première fois. Je n’avais pas joué contre Montferrand, y’a deux saisons (ndlr : 1/2 finale du Top 14, victoire de Clermont 20–15)… Un nouveau stade, j’ai hâte d’y être… mais il reste encore un match ici, et c’est important pour le club. Après on verra…

E.Connehaye avec Wilfried Templier