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Mermoz : « Il y a trop d’irrégularité… »

Maxime Mermoz lucide sur les faiblesses du XV de France.

Maxime Mermoz lucide sur les faiblesses du XV de France. - -

A quelques jours du début du Tournoi des VI Nations, samedi (18h) face à l’Ecosse, l’ailier catalan de l’USAP dresse un portrait sans concession du XV de France.

Maxime Mermoz, comment abordez-vous cette première rencontre face à l’Ecosse, samedi au Stade de France ?
On est prévenu, cette équipe d’Ecosse est en progression. De notre côté, il va falloir se resserrer en défense avant de parler du secteur offensif. On le constate, toutes les grandes équipes disposent de grosses défenses avec beaucoup de discipline. La défense, c’est la base du rugby. Offensivement, on a un bon groupe doté d’individualités intéressantes. C’est pour cela qu’il faut avoir confiance en nos armes.

Alors que vous devriez être vraisemblablement titulaire dimanche face à l’Ecosse, ressentez-vous de la pression à quelques jours de cette première rencontre du Tournoi ?
C’est une super opportunité pour moi. Je l’espérais depuis un bon moment. Vivre ces moments et préparer le premier match, c’est vraiment bien. D’ailleurs dès que j’ai appris que j’étais sélectionné pour le Tournoi, j’ai ressenti beaucoup de joie. Sinon, je suis conscient que Marc Lièvremont compte sur moi. Je suis d’ailleurs content de cette responsabilité.

Quelques mois après la lourde défaite face à l’Australie (16-59), comment analysez-vous à froid ce revers concédé au Stade de France en novembre dernier ?
On voit mal comment d’autres nations pourraient être aussi irrégulières que nous. Ce mal est la caractéristique du rugby français. En tout cas, ça montre que le problème est d’ordre mental. Je vais prendre l’exemple de mon club, Perpignan. On a du potentiel pour être dans le haut du tableau et au final, on est que 10e au classement. Il y a trop d’irrégularité. Je pense que c’est révélateur. On ne voit pas de constance dans nos performances.

Pour gagner en régularité, le collectif ne doit-il pas justement s’appuyer sur des joueurs d’expérience comme Damien Traille, Yannick Jauzion, Imanol Harinordoquy ou encore William Servat ?
On doit savoir appréhender les événements. Cela reste personnel. Mais ces mêmes joueurs qui ont vécu des Coupes du monde peuvent beaucoup apporter. D’ailleurs la base dans un groupe, c’est la communication. On a tous des choses à se dire. Tout est bon à prendre à un an de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande.