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N’Tamack : « On va en Angleterre pour gagner »

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Le staff du XV de France a dévoilé sa liste pour affronter l’Angleterre le 15 mars à Twickenham. Emile N’Tamack, entraîneur des Bleus, décrypte la sélection.

Emile N’Tamack, vous effectuez quatre changements par rapport au groupe victorieux du Pays de Galles. Quelle drôle d’idée ?!!
On change, mais il ne faut pas exagéré non plus. On a d’ailleurs toujours dit que l’on ferait des petits changements dans un groupe qui évolue en permanence. Il y a quatre changements dont un qui revient de suspension (Fritz). Il y aussi le départ sur blessure de Baby. Le retour de joueurs en forme comme Damien Traille et Julien Bonnaire est donc logique. A mon sens, ils méritent amplement leur place dans ce groupe au vu de leur bon début de saison.

Comment allez-vous utiliser Damien Traille et Julien Bonnaire connus pour leur polyvalence ?
Julien, c’est un joueur qui retrouve son très haut niveau avec Clermont, dans la performance et dans la combativité. Il est intéressant pour le groupe et il peut jouer n°8 si le besoin s’en fait sentir. Mais c’est vrai qu’on est tenté de le mettre là où il est le plus efficace en ce moment, c'est-à-dire en troisième ligne. Concernant Damien Traille, il peut jouer au centre ou à l’arrière, il est très polyvalent et sa présence dans le groupe est méritée. Tout cela nous offre plusieurs options et on ne va pas s’en plaindre.

Autre énigme : le cas Chabal qui tantôt joue en deuxième ligne, tantôt en troisième… Qu’en est-il de son poste ?
Je crois que l’on doit s’adapter à l’adversaire. On connaît la puissance de l’Angleterre devant, donc ça nous a paru sensé de bénéficier de plus d’impact à l’avant. C’est pourquoi Sébastien est une alternative intéressante en troisième ligne aile. Vous savez, ce n’est pas un pari. On le voit évoluer aux entraînements et on sait qu’il peut jouer à ce poste.

Pour la première fois, vous déclarez vous soucier du jeu de l’adversaire. Est-ce un changement de communication, ou un véritable changement dans votre façon d’aborder les matches ?
Non, il n’y a pas de changement. On se soucie du jeu de l’adversaire, mais on ne se concentre pas que sur le jeu des Anglais. On est conscient que c’est notre jeu qui fera la différence dans ce match, et on a bien l’intention de prouver que l’on peut rééditer le type de performance que l’on a produit face aux Pays de Galles (victoire 21-16). On va en Angleterre pour s’imposer, et il ne faut pas se le cacher.

La rédaction