On ne dirait pas le Sud

A bientôt six mois de la Coupe du monde, anglais et français sont restés sur leurs certitudes hier soir, bien campés dans leur hémisphère nord. Confortable et douillet. A la fin de l'été, les mers du Sud se dresseront devant eux et ce sera la fin de l'hiver. Il faudra montrer autre chose. Question d'ambition.

Etendu à l'Italie depuis 2000, le "Championnat d'Europe des Nations" du rugby a-t-il baissé de niveau ? Le Sud domine toujours et joue à l'endroit quand il se retrouve dans le Nord. En novembre, les Bleus ont eu mal à la tête. Alors oui il y a une Coupe du monde à jouer. Mais à quel prix ? Le refrain est trop connu pour être claironné une fois de plus. Le nivellement par le bas du Tournoi des Six Nations est en route. Les Italiens ont pourtant essayé avec les apports de Georges Coste et Pierre Berbizier avant de voir leurs joueurs garnir les effectifs du Top 14 notamment. Il reste deux galops d'essai aux Bleus dans ce Tournoi 2011. L'Italie justement dans deux semaines et les Gallois huit jours plus tard. Deux matches d'entraînement ou presque. Marc Lièvremont a dessiné son équipe. Elle tient la route. Dans le Nord. En une année de Coupe du monde, qui plus est en Nouvelle Zélande, cela suffira-t-il pour aller au bout ? En 2010, le XV de France a ramené un Grand Chelem. Deux matches plus tard, face aux sud africains au Cap (42-17) et contre les Australiens au Stade de France (16-59), la marée a fait mal. Souhaitons que 2011 n'ait pas la même saveur. Il reste six mois pour y remédier.