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Petits arrangements entre amis ?

Pierre-Yves Revol, président de la LNR

Pierre-Yves Revol, président de la LNR - -

Pas forcément au beau fixe, les relations entre la Fédération et la Ligue pourraient s’enliser si la date du report de France-Irlande tombait pendant une journée de championnat. A moins que les deux instances s’entendent pour « l’intérêt supérieur du rugby français ».

Consensus autour du 3 mars

La date du 3 mars semble retenir tous les suffrages. A commencer par ceux du diffuseur officiel France Télévisions (voir par ailleurs). Souci de taille, cette date correspond à un nouveau doublon avec une journée du Top 14. Concerné au plus haut point avec huit joueurs sélectionnés, Guy Novès semble être prêt à faire un nouvel effort. D’autant qu’il existait un accord pour ne pas faire jouer les internationaux ce week-end du 3 mars, soit une semaine avant le France-Angleterre. « On ne l’appelle pas doublon, mais vu que je ne peux pas utiliser les joueurs, pour moi, c’est un doublon de plus, glisse l’entraîneur du Stade Toulousain. Dans ce cas, la place de la rencontre (le 3 mars) me parait être la moins compromettante. »

Faible probabilité pour le week-end prochain

La date de la semaine prochaine semble être exclue de tous. D’abord parce que le Stade de France est réservé par le Stade Français qui affronte Toulon en championnat, mais également parce que les équipes auraient trop peu de temps pour se retourner. Rencontré ce dimanche matin, Pierre Camou appelle à une entente entre les différentes parties : « Je ne suis pas partisan des doublons, mais je sais que les principaux clubs sont prêts à faire des efforts pour l’équipe de France. » Son homologue à la Ligue, Pierre-Yves Revol abonde dans ce sens : « Ça me semble compliqué de la déplacer à la semaine prochaine. On va réfléchir aux solutions. Il y a en a une qui semble se dessiner. »

L’alternative : Du Top 14 en semaine ?

Cette solution prônée, c’est celle d’un aménagement en semaine. Revol pense aux solutions depuis dimanche midi et a déjà échangé pas mal de coups de téléphone. L’ancien président de Castres ne veut pas léser les équipes en danger ou à la lutte pour une qualification européenne alors que le championnat est particulièrement serré. « Il faudra trouver une solution en évitant de trouver un nouveau doublon qui pourrait pénaliser les équipes du championnat, explique-t-il. Je pense qu’on va arriver la solution la plus intelligente possible. »

Une équité sportive à préserver

Un discours suivi avec attention du côté de Clermont et Toulouse, principaux fournisseurs d’internationaux. Ou encore de Perpignan et Biarritz, scotchés en bas de classement. Surtout que les clubs - qui ont dû subir onze doublons (neuf pendant la Coupe du monde et deux pendant le Tournoi) et qui sont tenus de ne libérer les joueurs que pour cinq journées du Tournoi - sont dans leur bon droit. Un douzième pourrait remettre en cause des relations déjà fragiles entre LNR et FFR. « C’est problématique, prévient René Bouscatel, président de Toulouse. On a déjà onze doublons cette année et on en rajoute un. Il n’y a qu’à trouver des dates où il n’y a pas de match. S’il y a des dates, il se jouera, s’il n’y a pas de date, il ne peut pas se jouer. » Personne ne souhaite en arriver là.

Pierrick Taisne (avec JS et WT à Toulouse)