Peur, les Français ? Jamais !

S’ils reconnaissent la supériorité des Anglais, les joueurs du XV de France sont convaincus qu’ils peuvent s’imposer samedi à Twickenham pour le 3e match du Tournoi des VI Nations (18h).

« Face aux Anglais, tout le monde s’attend à ce qu’on se fasse écraser. Mais ce ne sera peut-être pas le cas. Croyons en nos chances. » La peur n’évite pas le danger : Clément Poitreneaud, l’arrière du XV de France, l’a bien compris. Avant de défier une impressionnante équipe d’Angleterre samedi à Twickenham pour le 3e match du Tournoi des VI Nations, les joueurs de Marc Lièvremont ont adopté la méthode Coué : « On y va avec la confiance obtenue lors de nos deux dernières victoires face à l’Ecosse (34-21) puis l’Irlande (25-22), souligne le sélectionneur tricolore. On a l’ambition de prouver qu’on peut être compétitif. »

Si le camp français joue la « positive attitude », c’est parce que le combat s’annonce déséquilibré. Pas complètement rassuré après la gifle reçue de l’Australie en novembre dernier (59-16), le XV de France a encore de très gros soucis en défense (6 essais encaissés dans le Tournoi). Une lacune qui pourrait coûter très cher face aux Anglais : « On devra être meilleur dans ce secteur, assure l’ailier toulousain Vincent Clerc. Ce sera la clé d’une possible victoire. »

Clerc : « On a les armes pour aller cueillir la rose »

Pour cette traditionnelle « finale » du tournoi, l’opposition sera de taille. Vainqueurs du Pays de Galles (26-19) et de l’Italie (59-13), l’équipe de Martin Johnson impressionne : « Comme chaque année de Coupe du monde, les Anglais sont prêts, poursuit le Toulousain. Leur équipe est rodée mais on a les armes pour aller cueillir la rose. »

Si Marc Lièvremont reconnaît que les Anglais « sont en avance physiquement », Clément Poitrenaud, qui débutera sur le banc à Twickenham, refuse lui aussi de faire des complexes : « Il ne faut pas exagérer, ils ont joué contre des Gallois qui ne sont pas en forme et contre l’Italie qui est l’équipe la plus faible du tournoi », remarque l’arrière toulousain. Quand on lui rappelle que les Bleus restent sur une déculottée à Twickenham en 2009 (34-10), il répond : « Nous aussi, on leur a mis une jolie danse l’an dernier au Stade de France (12-10) ! Et puis on les joue régulièrement en Coupe d’Europe et je ne crois pas qu’on ne soit pas au niveau…»

La force de conviction des Bleus sera-t-elle suffisante pour triompher à Twickenham ? A six mois de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande où les Bleus pourraient retrouver leurs meilleurs ennemis en quarts de finale, le test sera probant.