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Rome 2011, une tache indélébile

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L’équipe de France reçoit l’Italie samedi en ouverture du Tournoi des VI Nations. L’an passé, les Bleus avaient sombré à Rome pour la première défaite en terre transalpine de leur histoire. Un traumatisme que tous les joueurs ont encore en mémoire à l’heure des retrouvailles.

Samedi 12 mars 2011. Le Stadio Flaminio entre en éruption. Debout et en transe, les 30 000 spectateurs ovationnent leurs héros dans un brouhaha assourdissant. Pour la première fois de son histoire, l’Italie vient de battre le XV de France à domicile lors du Tournoi des VI Nations. Une victoire (22-21) en forme d’humiliation pour les joueurs de Marc Lièvremont. Amorphes, sans idées ni envie, les Bleus ont rendu l’une de leurs pires copies sur la pelouse de Rome. La patte de Mirco Bergamasco et un essai d’Andrea Masi ont fait le reste. Courageuse et opiniâtre, la Squadra Azzurra glane enfin une victoire contre une nation majeure depuis son admission dans le Tournoi en 2000. A quelques mois de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, le coup est terrible pour les Français…

Dix mois plus tard, personne n’a oublié ce samedi cauchemardesque. « C’était un moment assez spécial à vivre, reconnait Maxime Mermoz. On ne s’imaginait pas ce score final. Ça a été un gros coup de froid ce jour-là, même si ça récompensait les efforts italiens. On était passé à côté de notre match. On n’avait pas trop reconnu l’équipe de France. Je me souviens plus du résultat que du contenu. » Au-delà du match en lui-même, les Bleus gardent en mémoire les jours qui ont suivi cette débâcle. Et le retour douloureux au pays. « J’ai occulté, sourit Lionel Nallet. Non, plus sérieusement, ça reste un très mauvais souvenir. On a ressenti de la honte. A titre personnel et collectif. »

Trinh-Duc : « Envie de se venger »

Un mauvais souvenir que les Tricolores ne veulent pas revivre cette année. Pour leur entrée en lice dans le Tournoi des VI Nations 2012, les partenaires de Thierry Dusautoir retrouvent l’Italie samedi (15h30) au Stade de France. L’occasion pour Philippe Saint-André d’étrenner ses galons de sélectionneur. Et pour ses joueurs de prouver qu’ils ont retenu la leçon. « Forcément, on va avoir envie de se venger, lâche François Trinh-Duc. On veut laver l’affront de l’année dernière. C’est une défaite qui nous a tous marqués. » Dans une enceinte dionysienne à guichets fermés (les 78 500 places ont déjà trouvé preneurs), les vice-champions du monde pourront compter sur l’appui de leur public. Un soutien qui ne sera pas de trop à l’heure des retrouvailles avec les cousins latins.

Alexandre Jaquin avec Laurent Depret