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Stade de France-FFR : nouvelles tensions en vue

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INFO RMC SPORT. Les deux factures de 425 599,31 € adressées par le Consortium à la fédération française pour le match France-Irlande, ont toujours du mal à passer. Et d’autres motifs de friction pourraient surgir ces prochains jours.

La FFR ne décolère pas. Soumise à une convention d’Etat qui lui permet de louer le Stade de France de 1998 à 2013, la FFR vient de recevoir pour France-Irlande deux factures différentes émanant de deux services distincts (comptabilité et événements spéciaux) du Consortium qui gère le Stade de France. Une facture pour le match du 11 février reporté en raison du terrain gelé, une seconde pour le match qui s’est tenu le 4 mars. Ces deux factures concernent donc le loyer fixe de l'enceinte. Mais la FFR espère que ce qui est considéré jusqu’à présent comme une « bourde », ne va s’étendre au niveau comptable et financier. Et toucher les espaces publicitaires ainsi que la part variable.

Afin de pouvoir proposer à ses partenaires et sponsors une présence visuelle dans l’enceinte dionysienne, la FFR s'acquitte pour chaque rencontre d'un « dédommagement » auprès du Stade de France afin de bénéficier d’une panneautique vierge et du libre usage des écrans géants. Soit une facture de 1,2 M € à régler par la FFR pour chaque rencontre. Quant à la part variable, il s'agit d'une sorte de taxe sur les tickets vendus au-delà du seuil de 50 000 places. Soit une fourchette oscillant entre 600 000 et 750 000 € que verse à chaque rencontre la FFR au Consortium.

180 M€ de manque à gagner

Pour rappel, c’est l'addition de ces loyers (un total de 2,3 à 2,7 M€ par match), ainsi qu’un manque à gagner de plus de 2 M€ sur les loges et sièges "premiers" réservés aux clients du Consortium (8500 places) qui a poussé la FFR à ne pas renouveler l’an prochain sa convention d’Etat avec le SDF. Et à lancer un projet de construction d’un Grand stade à l'horizon 2017. A la FFR, on explique qu'entre 1998 et 2008, le seul manque à gagner sur les prestations loges et "premiers" s’élevait à 180 M€. Soit l'apport de la FFR pour la construction du futur Grand Stade...

C'est le groupe Tokio Marine, spécialiste mondial de l'assurance, de l'expertise et de la réassurance, qui a été chargé par la FFR d'établir un rapport sur la ou les responsabilités de la non tenue du France-Irlande du 11 février dernier, point de départ du clash à ciel ouvert entre la FFR et le Consortium.

LD