RMC Sport

Un Tournoi ouvert comme jamais

Brian O'Driscoll espère bien conserver le trophée des VI nations.

Brian O'Driscoll espère bien conserver le trophée des VI nations. - -

Après deux troisièmes places lors de ses deux premiers Tournois des Six Nations, le Quinze de France de Marc Lièvremont doit faire plus. A un an et demi de la Coupe du monde, il faut convaincre et gagner.

« Lièvremont au rapport ! Voyons ça ! Voilà deux ans que vous vous occupez de ce XV de France. 11 victoires sur 21 matches. A peine la moyenne. Vous vous en tirez avec des victoires sur l’Afrique du Sud championne du monde (20-13) et la Nouvelle-Zélande (27-22). Bel effort. Il faudra progresser en régularité Lièvremont et aussi monter d’un cran ce niveau de jeu si vous voulez passer dans la classe coupe du monde. Dépêchez-vous vous n’avez plus qu’un an et demi avant le grand examen. Vos camarades ne vous attendront pas. »

Si Marc Lièvremont veut prouver qu’il ne fait pas fausse route c’est tout de suite lors de l’évaluation que représente ce Tournoi des VI Nations qui débute dimanche à Edimbourg contre l’Ecosse. Un XV du Chardon « pétillant et dense » selon Lièvremont. Avoir le mauvais goût de perdre face à cette formation, considérée avec l’Italie comme l’une des moins compétitives du plateau, mettrait en miettes la quête de victoire. Il faut lancer cette machine bleue qui déraille tous les deux matches et coudre de fil d’Ecosse cette première victoire dans le Tournoi : « C’est l’heure, pour Emile N’Tamack, entraîneur adjoint des Bleus. On a défini le cadre général de notre jeu, on aimerait trouver de la constance et enchaîner des résultats. On espère enfin réussir à positionner l’équipe sur une succession de matchs réussis. » Ca tombe bien, la France a mangé son pain noir en termes de défaites comme ce revers humiliant l’an passé dans le Tournoi face aux Anglais (34-10 à Twickenham) : « On a de gros compétiteurs mais il faut encore plus, appuie Lièvremont. J’ai demandé aux joueurs de dépasser la notion d’excellence, j’ai parlé d’intransigeance. »

L'Irlande est favorite

Comme l’an dernier le Tournoi parait extrêmement ouvert avec l’Irlande qui se détache légèrement comme favorite à sa propre succession. Les Celtes cassent la baraque avec leurs clubs en Coupe d’Europe et leur effectif se connaît sur le bout du Trèfle. Tout le monde l’affirme, ces verts-là seront l’équipe à battre. Titubante mais toujours sur ses deux pieds depuis un an, l’Angleterre retrouve son prince. Jonny « belle gueule » Wilkinson, celui par qui le sacre mondial est arrivé et qui mène Toulon à la baguette en Top 14. Si ce phénix du rugby a transfiguré les Varois il peut bien sauver encore une fois les gracieux sujets de la Reine qui ont débuté l’ère de Martin Johnson dans une certaine médiocrité. Que ce soit l’Irlande ou l’Angleterre, la France partira avec l’avantage de les accueillir au Stade de France. Ce qui ne sera pas le cas des Gallois. Décevants en 2009 avec deux défaites dans le Tournoi alors qu’ils sortaient du Grand Chelem en 2008, les Diables Rouges veulent remettre les pendules à l’heure. «On a la pression parce qu’en tant que joueurs on a envie de gagner ce tournoi lance Thierry Dusautoir, capitaine des Bleus. Une victoire finale nous permettrait de grandir à nouveau et de gagner en confiance ». Les histoires et les grandes équipes ne se construisent que dans les victoires, à un an et demi du Mondial il est plus que jamais temps de lancer le grand train bleu.