VI Nations : Les Bleus prennent de la hauteur

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Les deux gifles reçues à Rome en 2011 et 2013 (défaites 22-21 et 23-18) étaient évidemment dans les têtes françaises au moment de retrouver les Italiens. Mais plus qu’une revanche, c’est une confirmation que les Bleus cherchaient au Stade de France, après le succès inaugural contre les Anglais (26-24). Et c’est en mode diesel que les troupes de Philippe Saint-André sont allés l’obtenir (30-10). Timides dans un premier acte qui se résume à un triste duel de buteurs (1/5 pour l’Italie, 3/5 pour la France), les Français ont retrouvé adresse et ambition au retour des vestiaires pour signer au final un succès convaincant qui leur permet de rejoindre l’Irlande en tête du classement.
Flamboyante à l’entame contre l’Angleterre, la France a cette fois mis plus d’une mi-temps pour trouver ses marques. La faute, notamment, à une défense italienne irréprochable. Et les Bleus peuvent remercier la maladresse de Garcia et Allan, incapables de convertir les occasions transalpines. Le spectre des dernières humiliation, grâce à ces imprécisions, n’est donc jamais sorti du placard. Il a même été définitivement enterré quand Picamoles et ses partenaires ont changé de braquet après la pause pour éteindre la Squadra Azzurra en dix petites minutes.
Slimani voit rouge
Picamoles, en puissance (43e), Fofana en soliste (45e) puis Bonneval au terme d’un contre de 80 mètres mené par Fofana et Huget (52e) sont ainsi venus de l’ampleur au score, et surtout de la consistance à cette équipe en permanente reconstruction désormais candidate affichée à la victoire finale. Si l’Italie a fait le siège de l’en-but français après avoir pris la foudre, les Tricolores ont parfaitement tenu, à l’image du sacrifice d’Huget devant Furno (64e), ou de l’intervention décisive de Kayser sur Botes qui croyait aplatir (66e).
La soirée aurait été parfaite si Slimani n’avait pas été exclu (72e), après un échange d’amabilités, et surtout de coups de tête, avec Rizzo, lui aussi expulsé. Ce sera la seule ombre, avec l’essai de l’orgueil de Ianonne (77e), du joli tableau peint par les Bleus ce dimanche. Et c’est donc nantis de vraies certitudes qu’ils se rendront au pays de Galles le 21 février, pour éprouver leur statut de leader du Tournoi et préserver l’espoir de Grand Chelem qui, après cette large victoire, est forcément d’actualité.
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