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Trinh-Duc poussé sur le banc

François Trinh-Duc

François Trinh-Duc - -

Marc Lièvremont a dévoilé ce lundi (22h, heure française), la sélection qui affrontera samedi la Nouvelle-Zélande. Une composition marquée par l'association Dimitri Yachvili-Morgan Parra. François Trinh-Duc sera sur le banc au coup d'envoi.

Il ne fallait pas arriver trop tard ce mardi matin, pour la conférence de presse de Marc Lièvremont. C’est dans une salle pleine à craquer qu’il a annoncé la composition de l’équipe de France qui affrontera les Blacks, samedi. « Oubliés » depuis le début de la compétition, les Bleus reviennent donc au centre de l’intérêt des journalistes néo-zélandais qui s’étaient déplacés en masse pour l’occasion. Et en guise de surprise, l’entraîneur de l’équipe de France a dévoilé un XV avec une charnière inédite, associant Morgan Parra à Dimitri Yachvili. Homme de base de Lièvremont depuis sa prise de fonction, et titulaire lors des rencontres contre le Japon et le Canada, François Trinh-Duc glisse sur le banc.

Le staff des Bleus s’était déjà essayé à pareille association lors des entrées en jeu de Parra contre le Japon et de Yachvili contre le Canada. De là à les imaginer débuter… « Ces deux-là méritent de démarrer, tranche Marc Lièvremont. Je compte sur Morgan pour assurer la production. Je ne sais pas si c’est un intérim. Il est bien dans sa tête, décomplexé. Il a accueilli ce choix avec beaucoup d’enthousiasme. » Bien que préférant la mêlée, Parra sera donc en charge de l’animation offensive de son équipe. Il pourra pleinement se concentrer sur ce rôle puisque c’est Yachvili qui débutera.

Lièvremont : « Je ne condamne pas Trinh-Duc »

Sans enfoncer son ouvreur titulaire, Lièvremont a également tenu à mettre François Trinh-Duc devant des responsabilités. « Ce n’est pas lui faire affront de dire que François a été moins bien, explique le technicien. Je ne le condamne pas. J’attends aussi de lui qu’il nous montre que c’est un compétiteur et qu’il vaut mieux que ce qu’il a montré sur ces deux matchs. (…) On a besoin à ce poste d’un joueur bien dans sa tête, qui nous fasse avancer. Depuis deux matchs, François doute. » Lucide sur ses performances, le Montpelliérain avait été le premier à assumer ses prestations. Que ce soit devant les médias ou devant son entraîneur. Amené à entrer en cours de jeu, il serait bien inspiré d’élever son niveau, d’autant que Jean-Marc Doussain, arrivé la veille, sera du groupe contre les Tonga et s’inscrira comme un concurrent potentiel supplémentaire.

Le staff n’a finalement effectué que cinq changements par rapport au Canada avec les retours de Szarzewski, Nallet, Dusautoir, Yachvili et Médard. Peu de rotation car les Pascal Papé, Louis Picamoles et Julien Bonnaire ont su saisir leur chance dimanche dernier. « Louis a fait preuve de constance (…) C’est un joueur que j’ai toujours apprécié », glisse Lièvremont. Auteur d’une excellente préparation, Papé récolte le fruit de son travail. Quant à Julien Bonnaire, il est selon Lièvremont « égal à lui-même et on sait l’admiration que j’ai pour ce joueur en termes de classe et de constance. » Une fois de plus, l’ancien troisième ligne a tenu à déclarer que son groupe n’était pas figé. « Je vois ce match comme une forme de récompense, conclut-il. J’aurais aimé en récompenser d’autres, mais il faut faire des choix. »

Le titre de l'encadré ici

La compo des Bleus |||Le XV de France face à la Nouvelle-Zélande :
Traille – Clerc, Rougerie, Mermoz, Médard – Parra (o), Yachvili (m) – Bonnaire, Picamoles, Dusautoir – Nallet, Papé – Ducalcon, Szarzewski, Poux Remplaçants :
Servat, Barcella, Pierre, Harinordoquy, Trinh-Duc, Estebanez, Heymans