Une liste en questions

Marc Lièvremont - -
Barcella-Domingo, s’il n’en restait qu’un…
C’est l’argument le plus fort de Marc Lièvremont. Pour l’entraîneur, impossible de laisser sur le bord de la route « les deux meilleurs piliers gauches de France ». Le Clermontois étant trop juste après sa rupture d’un ligament du genou gauche au début avril, il ne pouvait pas se passer du Biarrot. Même si ses 40 minutes de jeu samedi soir à Dublin sont les seules qu’il ait disputées depuis 14 mois et sa rupture du tendon d’Achille. « Fabien a montré hier qu’il pouvait revenir à la compétition, même s’il a été loin du compte, explique Marc Lièvremont. Je pense qu’il va encore progresser et qu’on aura besoin de lui. Il y avait cette tendance assez forte qui se dégageait depuis quelques semaines. »
Marconnet, sacrifié sur l’autel de la compétitivité
Se priver (encore) d’un joueur de caractère, Sylvain Marconnet, en assurant que seul le critère sportif a pesé dans son choix. C’est le message qu’a souhaité faire passer Marc Lièvremont. « J’ai été agréablement surpris par l’investissement de Jean-Baptiste Poux, que je connaissais moins, et par le potentiel de Luc Ducalcon, confie le sélectionneur. A mon sens, Nicolas Mas était un partant certain. J’ai jugé que c’était avec ce groupe de 30, avec cette première ligne, que l’équipe de France sera la plus compétitive. » Le pilier le plus capé du rugby français (85 sélections), très déçu (lire par ailleurs) n’a pas caché qu’il en voulait à Marc Lièvremont. « J’ai le droit de penser que ce n’est pas juste » a-t-il lâché lors de son passage devant la presse, qui a conclu son intervention par des applaudissements rares et mérités.
Trois pour un au talon
Dès le 10 septembre, à Auckland, contre le Japon, ils seront trois à se disputer la place de talonneur du XV de France. William Servat, opéré d’une lésion du cartilage du genou gauche début juin, n’a pas joué lors des deux matchs de préparation contre l’Irlande. Il aura la priorité en Nouvelle-Zélande, en phase de poules, face à Dimitri Szarzewski et Guilhem Guirado. « J’aurais l’embarras du choix avec les talonneurs, confirme Marc Lièvremont. Ne prendre que deux spécialistes à ce poste, c’était un risque. Avec le bon retour de Dimitri (Szarzewski), qui revenait d’une longue absence, et la convalescence de William (Servat), ça me paraissait assez logique et évident de prendre trois talonneurs. William Servat aussi certainement jouer les deux premiers matchs. Il sera compétitif quand il le faudra. »
Des cartes redistribuées
Quelques minutes après la victoire de son équipe à Dublin, samedi, Marc Lièvremont peinait à trouver des motifs de satisfactions. Le perfectionniste « espérait mieux ». Mais il a au moins noté que certains, surtout à l’arrière, pouvaient avoir redistribué les cartes. « On aura l’embarras du choix sur beaucoup de postes, explique le sélectionneur. J’ai bien aimé le retour convaincant d’Aurélien (Rougerie), la bonne prestation de Fabrice Estebanez, la confirmation d’Alexis Palisson, le talent de Maxime Médard ou encore le très bon retour aussi de Cédric Heymans. » Les titulaires en Gironde (Traille, Clerc, Marty, Mermoz et déjà Palisson) conserveront-ils leur avance ? La composition du XV de France pour la rencontre inaugurale contre le Japon donnera en tout cas une indication sur les possibles préséances au sein du groupe. « On fera peut-être une sorte d’équipe-type contre le Japon et une équipe bis, mais qui sera très proche de l’équipe-type, contre le Canada (18 septembre, ndlr). J’aimerais qu’on soit compétitif contre la Nouvelle-Zélande (24 septembre, ndlr), mais sans tout miser sur ce match. On sait que le match piège, ce sera contre les Tonga (1er octobre, ndlr). »
Le titre de l'encadré ici
Les 30 Français pour la Coupe du monde|||
Avants : Mas, Ducalcon, Barcella, Poux, Servat, Szarzewski, Guirado, Nallet, Pierre, Millo-Chluski, Papé, Dusautoir, Bonnaire, Harinordoquy, Ouedraogo, Lakafia, Picamoles
Arrières : Parra, Yachvili, Trinh-Duc, Skrela, Rougerie, Mermoz, Marty, Estebanez, Clerc, Médard, Heymans, Palisson, Traille