Willemse, Raka: Bernard Laporte explique leur non-sélection

Attendus en équipe de France, le Sud-Africain Paul Willemse (Montpellier) et le Fidjien Alivereti Raka (Clermont) n’ont finalement pas été retenus pour la tournée de novembre avec les Bleus. Une absence qui s’explique par le fait que leurs demandes de naturalisation n’aient pas encore abouti. Ils auraient été retenus s'ils avaient reçu leurs passeports à temps, comme l'a confié Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, à RMC Sport.
"S'ils avaient eu leurs passeports mardi..."
"Qu’il (Jacques Brunel, ndlr) l’ait envisagé oui, qu’à une condition c’est que d’ici le mardi - puisqu’il donnait sa liste le mercredi - on ait l’officialisation du passeport, c’est aussi simple que ça, a-t-il expliqué. Jacques (Brunel, le sélectionneur, ndlr) sait très bien - puisqu’on se parle assez souvent - que tant qu’ils n’ont pas le passeport, ils ne peuvent pas jouer. Mais jusqu'à mardi, à partir du moment où les préfectures avaient envoyé un dossier avec un avis favorable, on ne sait pas le temps qu’il faut pour traiter ces dossiers. S’ils avaient eu le passeport mardi, ils auraient intégré la liste. Il n’a jamais été question qu’ils intègrent la liste s’ils n’avaient pas le passeport. Je sais que Jacques est totalement en phase avec nous."
Bernard Laporte estime que leur sélection lui aurait fait courir le risque àde ne pas respecter une promesse de sa campagne électorale (il ne souhaite plus que des étrangers soient sélectionnés avec les Bleus).
"Ça voudrait dire qu'on n'a pas tenu nos engagements"
"En faisant la demande, il y a la volonté réelle de ces deux joueurs d’être français et je leur en suis très reconnaissant, a déclaré le dirigeant de la FFR. Mais si au bout du compte, il n’y a pas de passeport, ça voudrait dire qu’on s’est engagé dans une procédure dont on ne connaît pas l’issue. C’est ce qui m’a fait faire marche arrière. Ils en ont la volonté, ça, je dois le reconnaître, je pense à ces deux joueurs qui ont envie d’être français et de postuler pour l’équipe de France."
"Il y a passeport ou il n’y a pas passeport"
"Mais je me dis que si à la sortie, ils n’ont pas ce passeport, ça voudrait dire qu’on n’a pas tenu nos engagements, poursuit-il. Encore une fois, les choses sont simples, il y a passeport ou il n’y a pas passeport. Tout semble favorable puisque les préfectures ont envoyé leurs dossiers avec avis favorable. On est sur le bon chemin, dans la bonne direction mais soyons patients parce que je ne sais pas le temps que cela prend ensuite au ministère de l’Intérieur."