XV de France: appelé pour préparer l'Ecosse, Castets vit "un rêve de gamin"

Clément, que ressentez-vous au moment d’apprendre que vous faites partie des 42 joueurs qui vont préparer le déplacement en Ecosse?
Extrêmement de bonheur. Pour moi déjà, pour tout le travail que j’ai accompli. C’est un aboutissement d’y être, même s’il faudra encore travailler par la suite. Mais également beaucoup de bonheur pour mes proches, pour ceux qui m’ont accompagné. Je pense à Bernard Mathieu (son ancien entraîneur à Nîmes, ndlr), à Didier Sanchez (entraîneur spécialiste de la mêlée). Je pense à toute ma famille et tous ceux qui m’ont accompagné au fur et à mesure des années quand ça commençait à devenir un peu sérieux. Aussi à tous les entraîneurs du pôle espoir de Béziers et tous mes partenaires ainsi que le staff au Stade Toulousain. Je suis extrêmement heureux pour moi et pour tous ces gens-là.
Cela fait un coup d’apprendre ce genre de nouvelle?
Un coup non, au contraire, on s’élève un peu (sourire). [il inspire exagérément] C’est un petit peu grandissant. Mais j’ai eu l’habitude souvent de dire qu’il fait garder la confiance en soi quand personne d’autre ne croit en vous et rester calme, rester confiant dans ces moment-là. Et à l’inverse aussi, quand on est dans un moment où on est un petit peu surélevé, quand tout le monde nous voit beau, il faut aussi rester tranquille car tout est éphémère. Aujourd'hui, c’est génial ce qui m’arrive, mais ça peut très vite basculer dans l’autre sens.
Est-ce que cette équipe de France donne envie de faire partie de cette aventure?
Evidemment. Moi quand je les vois jouer, je sens qu’il y a un véritable esprit d’équipe. Et de toute façon, un XV de France ça ne se refuse pas! C’est un rêve de gamin. D'abord un rêve, puis c’est devenu un objectif par la suite. Même si on n’y croit jamais trop, on se dit toujours qu’on n’est jamais assez bon, que c’est inatteignable. On m’en parlait de plus en plus. Par la suite, j’ai travaillé pour ça. Alors y être aujourd'hui, c’est beaucoup de bonheur.
D'autant plus avec votre parcours?
Oui beaucoup de bonheur qui récompense beaucoup de travail acharné par la suite. Il y a les deux visages, la partie immergée de l’iceberg qu’on ne voit pas forcément. Et ça fait plaisir quand le travail est récompensé car ça fait tellement de fois où on travaille et on n’a pas la friandise au bout… aujourd'hui ça fait plaisir de l’avoir.
Dans quel état d’esprit arrivez-vous à Marcoussis?
On va voir sur place. Je vais essayer d’assimiler les systèmes le plus vite possible et intégrer l’aventure tout en essayant de pérenniser la chose sans bousculer quoi que ce soit.
A-t-on envie de goûter à ce très haut niveau, en se disant qu’on a les arguments pour?
Ce n’est pas tant en terme de comparaison. Mais c’est juste qu’on travaille tous les jours pour ça. Se tester soi, pas vis-à-vis des autres. C’est moi: savoir où est-ce que je peux aller? Jusqu’où je peux pousser la performance?