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XV de France: avec une préparation très raccourcie Les Bleus doivent aller à l’essentiel

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Le staff du XV de France n’a que quelques jours pour préparer le premier match de l’automne face au Pays de Galles (samedi à 21h10). Un retour en arrière que joueurs et entraîneurs doivent surmonter pour retrouver le niveau qui était le leur lors du dernier Tournoi des VI Nations.

"Non regardez le temps qu’il fait, il n’y a pas de brouillard à Marcoussis." Le sélectionneur Fabien Galthié a préféré une pirouette pour évacuer la question de la préparation tronquée des Bleus avant le Pays de Galles et un éventuel brouillard dans lequel ses joueurs se trouveraient. Mais les faits sont là: cinq jours et un seul véritable entraînement à haute intensité, voilà une entorse dans la flèche du temps chère à l’ancien demi de mêlée et son staff qui, depuis le début de leur mandat, ont vraisemblablement tout planifié jusqu’à la Coupe du Monde.

Cependant, ils n’ignorent pas que le chemin vers ce premier match est tout nouveau pour eux. "Si on doit employer les bons mots, précise le manager Raphaël Ibanez, ceux qui reviennent c’est autonomie et connexion. Autonomie parce qu’on avait une semaine et il fallait leur donner la matière et les éléments stratégiques pour le match. C’est un travail de fond pour notre projet de jeu et notre projet de vie. Et ils vont se l’approprier. Mais aussi connexion, car ils doivent ressentir les liens. Ce match est un test pour ça."

Dans l’urgence. Contrairement au dernier Tournoi des VI Nations, où les Français disposaient de deux semaines et 42 joueurs pour aborder l’Angleterre, le groupe composé de 31 éléments de Top 14, renforcé par des jeunes et des joueurs du VII, doit se concentrer sur l’essentiel. Sans se plaindre. "Avec Raphaël, notre expérience et notre vécu nous permettent de savoir qu’on a connu de grands moments et d’autres compliqués, explique Galthié. On voulait retenir les leçons. On a construit notre projet autour de ça et aussi sur ce que pouvait être le rugby de demain, tout en prenant en compte l’écosystème français. Il nous demande plus d’agilité dans notre façon d’entraîner."

"Nous serons prêts"

Et d’affronter les spécificités du rugby hexagonal, en permanence tiraillé entre l’équipe de France et les clubs, qui placent les internationaux dans une situation parfois inconfortable. A l’image d’un Gaël Fickou, titulaire dimanche soir avec le Stade Français à Clermont et aligné en bleu cinq jours après. "Je veux féliciter notre équipe de 'physios' qui s’est bien occupée des joueurs et nous a permis de basculer vers l’échéance qui nous attend. Et hier, lors d’une journée très intense, on a vu des joueurs déterminés. Ça nous a permis d’avoir le choix dans notre composition d’équipe."

Pas de souci donc, les Bleus sont visiblement plein de gaz, prêts à en découdre. Et ils peuvent s’appuyer sur le vécu du dernier Tournoi. Le message a été clair. "On voulait inculquer aux joueurs qu’on ne recommençait pas de zéro, conclut Galthié. On est confortable à Marcoussis, on peut penser au rugby du matin jusqu’au soir. Alors c’est vrai, nous n’avons qu’une seule journée d’entraînement et la production de samedi sera intéressante par rapport à ça. Mais nous serons prêts."

Wilfried Templier