XV de France - Dusautoir : "On doit progresser sur chaque séance"

Thierry, quel a été votre programme samedi pour le jour de repos ?
Je suis allé manger à l’extérieur puis je suis rentré me reposer car je sais que la dernière semaine ici à Tignes va être intense. Le programme va être chargé. J’ai préféré resté tranquille. J’ai l’expérience suffisante pour savoir que ça va être long et intense. Il ne faut pas trop se disperser.
Après 15 jours de préparation, comment ça se passe ?
Elle se passe très bien. Elle est intense comme cela avait été annoncé. Mais nous sommes tous conscients qu’on prépare la Coupe du monde. Ça mérite donc une préparation exceptionnelle. Pour l’instant, nous ne sommes pas déçus. Elle est au niveau de la compétition qui nous attend.
Est-ce que vous commencez à ressentir les bienfaits de l’altitude à Tignes ?
Non, pas vraiment. C’est un peu tôt. Mais je sais qu’on va encore monter en altitude, on risque d’être encore un peu en difficulté. Mais ce sera bénéfique. On doit progresser sur chaque séance.
Vous allez passer deux jours en montagne, dont une nuit à la belle étoile. Mais on ne sait pas grand-chose du programme exact de ces 48h commando. Même vous, le capitaine, vous n’êtes pas dans la confidence ?
Non, on ne sait rien. Ce sera la grande surprise. C’est bien, il y a un côté mystérieux. C’est l’aventure ! Ça change du terrain et de la salle de musculation. On est tous assez enthousiastes à l’idée de partir faire cette randonnée, même si ça s’annonce rugueux.
Dusautoir : "L’équipe se prépare avec beaucoup de confiance"
C’est votre troisième préparation à la Coupe du monde. On monte finalement d’un cran à chaque fois…
C’est l’objectif ! On veut être encore meilleurs que la dernière fois. On sait que ce ne sera pas simple. Surtout quand on regarde un peu en arrière. Les choses n’ont pas été simples ces derniers temps. L’équipe se prépare avec beaucoup de confiance. On verra le 19 septembre face à l’Italie si notre aventure débute bien.
La vie de groupe est elle aussi bien lancée ?
Oui, ça s’est mis en place très rapidement. Le but était d’investir le maximum de joueurs. C’est le cas. L’ambiance est très bonne malgré la fatigue. C’est important. Si on garde cette bonne humeur, on pourra passer au mieux les principaux obstacles qui se dresseront devant nous.
Champion du monde, c’est dans les têtes de chaque joueur ?
Je ne conçois pas entrer dans une compétition en ayant un autre objectif que de la gagner. On se prépare pour ça. On attend ça depuis quatre ans. On se prépare en conséquence.
Personnellement, vous n’avez pas été épargné par les blessures. C’est important d’être à 100% en ce moment ?
Oui, c’est idéal. Mes blessures m’ont permis de grandir et d’évoluer. Je savoure d’autant plus.
Votre rôle de capitaine, l’avez-vous un peu délaissé depuis le début de la préparation ?
C’est vrai que les discours ne servent pas à grand-chose en ce moment à part dire : « Il ne reste que 58 séances de physique ! » (il rigole) Ce qui est important, c’est la cohésion qu’on peut avoir. Et chacun est très bien investi. Après, j’ai des points avec Philippe (Saint-André) pour parler de l’évolution des entraînements, de l’équipe, de l’organisation.