XV de France : les Bleus aiment souffrir...

Szarzewski aime se faire mal
La préparation physique a débuté et les ressentis sont déjà complètement différents. Uini Atonio ne s’est pas caché ce mardi matin à Marcoussis. « Je n’aime pas la préparation physique, mais je n’ai pas le choix. Ils sont un peu fous ceux qui aiment ça. D'ailleurs, le staff ne nous a pas menti. On va tous en chier ensemble » a rigolé le pilier de La Rochelle. A l’opposé, on retrouve son coéquipier de la première ligne, le talonneur Dimitri Szarzewski, qui révèle : « Personnellement, je ne crains pas grand-chose. La préparation physique, c’est quelque chose que j’aime ! J’aime souffrir. Quand on est rugbyman, on est un peu « sadomaso », on aime se faire mal. Ce sont de bons moments à passer, j’espère qu’on aura quelques surprises. C’est intense, mais ce n’est que le début. On est plein de bonne volonté. On sait que ça va être long et difficile. » Même son de cloche chez Benjamin Kayser qui commence par une boutade : « ça fait seulement une journée que la préparation a commencé, j’espère que personne ne se plaint, sinon ça risque d’être long ! Personnellement, ça ne me dérange pas, mais je ne suis pas sadomaso » tempère le talonneur de Clermont. Il y voit surtout un avantage : « Cette prépa va me permettre de progresser encore un peu plus. On a beaucoup de temps et on va pouvoir repousser nos limites. Il me tarde de voir à quel point je peux progresser et voir comment ça va se traduire sur le terrain. Ça va être dur, mais il y a un bel objectif au bout. »
Papé : « On finit les séances avec la gerbe »
Pascal Papé, en habitué, reconnaît que la préparation « n’est pas une partie de plaisir. Mais c’est un passage obligé si on veut se donner les moyens de nos ambitions. » poursuit le vice-capitaine des Bleus. Et d’ajouter : « On finit les séances avec la gerbe, mais c’est pour la bonne cause. Il faut en passer par là. Après une séance de physique, on va tous se vautrer dans les lits, on récupère, on boit... On fait ce qu’on peut pour se reposer, reprendre de l’énergie pour la séance suivante. Petit à petit, on va prendre le rythme. C’est une bonne chose notamment par rapport à notre état d’esprit. On va se tirer les uns et les autres. Ça va nous permettre de créer une émulation et un esprit de groupe. » Et le deuxième-ligne, tout juste champion de France avec le Stade Français, sait de quoi il parle. Si les corps vont souffrir, les esprits également. Eddy Ben Arous résume la situation : « Physiquement c’est dur car on va puiser dans les ressources. Mais mentalement aussi, c’est compliqué. Deux mois de préparation, c’est très long ! »