XV de France: les Bleus cherchent des explications à leurs revers face aux Boks

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La semaine passée, les joueurs du XV de France n’avaient pas de mots assez durs pour qualifier leur piètre prestation. Samedi soir, le discours était plus nuancé, quoique teinté d’amertume. "Sans les deux interceptions ce n'est pas la même histoire, relève Jefferson Poirot, pilier du XV de France, en zone mixte. Je n'ai pas l'impression qu'on ait été débordé, c'est ce qui m'énerve un peu." "Ils ont su marquer sur nos fautes, c'est ce qui est le plus frustrant, alors que nous, il nous faut quarante temps de jeu", abonde Gaël Fickou, rejoint dans son analyse par le pilier de l’UBB. "On ne s'est pas menti comme la semaine dernière, mais on n'est pas encore assez précis pour pouvoir rivaliser avec des équipes de haut niveau."
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Les Bleus ont brillé, puis déjoué
Il est vrai que contrairement à la semaine dernière, les Bleus avaient mis les ingrédients nécessaires pour rivaliser: du mouvement, des prises d’intervalle, une conquête intéressante, de l'engagement. Et puis patatras! Rattrapé par leur inefficacité chronique, les Bleus ont déjoué, avant de perdre le fil physiquement. "Quand on relâche un ballon sur une interception, qu’on s’en fait arracher un autre dans les mains et qu’on donne 14 points aussi facilement, on ne peut pas être déçu. On constate tout simplement les dégâts derrière", glissait Guy Novès en conférence de presse.
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"On s'en veut énormément"
Plus que le constat d’échec, c’est l’attitude, les visages fermés et les têtes baissées qui inquiètent. L’équipe de France est en proie au fatalisme. Il ne faudrait surtout pas qu’elle se présente à Johannesburg en qualité de victime expiatoire, sous peine d’enregistrer une troisième raclée. "Il nous reste un match, on va relever la tête, travailler, faire le dos rond, car on s'en veut énormément d'avoir perdu", assure pourtant Gaël Fickou, dont les propos font écho à ceux de Guy Novès, étrangement plus optimiste que la semaine passée à l’heure d’analyser. "J’ai envie de dire aussi, qu’il y a, pour ma part, une véritable progression par rapport au faible niveau qui était le nôtre la semaine dernière." Une progression d'un point au tableau d'affichage.