XV de France: Guy Novès pas menacé après les défaites face aux Boks

Depuis dix ans maintenant, 23 matchs de tournée ont été disputés dans l’hémisphère Sud. Seulement trois ont été gagnés, dont deux contre l’Argentine. Le bilan en la matière est excessivement médiocre et atteste du retard qu’a pris le XV de France sur ses principaux rivaux sur la scène internationale. Piqués au vif par l’intervention de Bernard Laporte quelques heures avant le deuxième test, perdu contre les Springboks (37-15), les Bleus ont développé un rugby plus conquérant avant de sombrer rapidement, plombés en partie par leurs propres erreurs. Rageant.
>> Cette fois, Bernard Laporte "n'a rien à dire sur l'engagement du XV de France"
Aucune révolution en interne
Un temps encourageante, voire brillante par séquences, notamment lors des tests de novembre 2016, l’équipe de France paraît régresser depuis peu. Sous la direction de Guy Novès, l’équipe de France ne gagne pas, ou très peu (7 victoires, dix défaites). L’ancien manager du Stade Toulousain ne serait pas menacé à court terme en dépit des relations compliquées qu’il a entretenues avec Bernard Laporte par le passé. “J’ai trouvé Bernard (Laporte) assez décontracté, ils ont parlé avec Guy (Novès), explique notre consultant et membre de la Dream Team RMC, Denis Charvet, présent en Afrique du Sud. Il n’y a pas de révolution en interne pour l’heure. La confiance est toujours donnée à Guy pour travailler sereinement."
>> Le discours de Bernard Laporte vu par les Bleus
Bernard Laporte, un hyper-président
Le sélectionneur du XV de France qualifiait la correction infligée par les Boks (37-14) lors du premier test, de "honte", la semaine passée. Hier, il évoquait "une vraie progression" face aux journalistes en conférence de presse. "Il essaie de se poser les bonnes questions, analyse Denis Charvet. Il n’a pas toujours les réponses. Bernard Laporte est simplement lassé de perdre, c’est tout. Il veut gagner, il faut que l’équipe de France y parvienne." Au point d’outrepasser ses prérogatives de président? "C’est vrai que parfois, il prend un peu la place du sélectionneur, mais Guy le connaît aussi, donc il sait aussi trouver sa place. Ils travaillent en harmonie, contrairement à ce que l’on peut penser."