
XV de France: loin des familles, au plus près de l’enjeu

- - AFP
Samedi en début d’après-midi, les Bleus décolleront pour l’Angleterre. Ils se poseront à Londres et rejoindront ensuite Croydon, en banlieue Sud de Londres où se trouve leur camp de base pour les deux premiers matches de la compétition face à l’Italie (19 septembre) et la Roumanie (23 septembre). Bien sûr, après avoir sué pendant plus de deux mois à dose de wattbike, musculation et de rugby, les Bleus ont hâte de débuter la compétition et d’entrer dans le vif du sujet pour atteindre leur objectif suprême : être champion du monde.
En revanche, une fois de plus, il va falloir laisser les familles. « C’est difficile surtout de repartir à chaque fois, explique Yoann Huget, jeune papa. On rentre une semaine, on repart, on fait pas mal d’allers-retours. Une fois qu’on commence à s’habituer, on repart et à chaque fois, c’est un petit déchirement. » Même son de cloche chez Rabah Slimani, père de trois enfants : « C’est vrai que c’est dur de se dire qu’on laisse quand même nos familles derrière, voilà c’est aussi beaucoup d’organisation. Pour moi, j’ai de la famille à côté donc… On compte sur les amis, la famille, on se dit que pour nous, c’est quand même quelque chose d’exceptionnel qu’on va vivre, on va dire que ça passe mieux comme ça. »
Les Bleus s’organisent
Du côté du staff, rien n’a été programmé avant les quarts de finale. Une fois la qualification en poche, la Fédération Française de rugby devrait organiser le déplacement des familles de joueurs jusqu’en Angleterre. Mais pas avant. Du coup, certains se sont organisés en conséquence. Yoann Huget : « Ma femme et ma fille seront là la première quinzaine. Je pense que c’est important de vivre cet événement en famille donc voilà elle sera présente sur Londres mais après on les verra sur des jours de repos. Après, il y aura des allers- retours aussi qui seront faits mais juste sur le week-end… Mais on n’a pas encore eu de retours sur les plages horaires. »
« C’est important, reconnait Philippe Saint-André. Les joueurs, le staff, on a tous des femmes, des enfants… Déjà, ils faisaient partie du début de l’aventure parce que je les avais convoqués. Ensuite elles étaient là à Marcoussis vers le 13-14 juillet. Après, il y aura des journées de récupération et apparemment, sur ce que la fédération m’a dit, si jamais on est en demi-finale et en finale, elles seront invitées. Jusqu’en demi-finale, ce sont des organisations individuelles. Moi, ce qui m’importe le plus, c’est que les joueurs se concentrent sur leur tâche, sur l’équipe de France et sur la compétition. »
Slimani : "Ne pas perdre trop d'énergie et d'influx"
Pour ceux qui devront garder le contact à distance, il y aura les nouvelles technologies. Les téléphones portables et skype marcheront à plein régime ! « Il y a pas mal de moyens technologiques aujourd’hui pour communiquer donc on va essayer de mettre tout en œuvre pour que l’éloignement ne soit pas trop difficile », estime Rabah Slimani. Mais il ne faudra pas non plus perdre trop d’énergie ou d’influx sur le contexte familial. Damien Chouly résume parfaitement la situation : « Il y a une organisation qui est faite pour faciliter le contact avec les familles, pour pouvoir se voir et de ne pas être complètement coupés pendant la compétition. Je pense que c’est important aussi d’avoir des périodes où on travaille dur et des périodes de repos, même si c’est une journée où on peut un peu se ressourcer, penser à autre chose et retrouver la famille. »
Yoann Huget de conclure : « Il faut profiter de l’événement et on profitera des proches à notre retour. » Pour un jeune papa d’une petite fille, ça prouve la détermination des Bleus à réussir une grande Coupe du monde.