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XV de France. Médard: "Personne ne triche depuis le début"

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Titulaire à l’arrière face à l’Ecosse samedi soir (21 h 05) lors du premier match de préparation à la Coupe du monde, l’arrière ou ailier du Stade toulousain, Maxime Médard, évoque les réglages au sein du XV de France, sur le terrain et dans la vie de groupe, ainsi que le climat de défiance autour des Bleus.

Qu’attendez-vous de ce premier test face à l’Ecosse, à un peu plus d’un mois du début de la Coupe du monde?

Ce match va nous permettre de trouver des automatismes et des repères. Cela fait quelque temps qu’on travaille physiquement, qu’on travaille sur nos structures et nos lancements. Ces matchs servent à mettre notre jeu en place, à prendre de la confiance. On sait aussi que tout ne sera pas parfait. Personne ne triche depuis le début de la préparation. Peut-être qu’on manquera un peu de rythme, c’est normal. Mais on a hâte d’y être.

Sentez-vous qu’un groupe est en train de se former?

On vit ensemble depuis un moment maintenant. Il y a les choses réalisées sur le terrain et tout ce qu’on a fait en dehors pour essayer de resserrer les liens et de créer un groupe. Même si la plupart des joueurs se connaissaient, il fallait aller vite.

Quel est votre rôle auprès des plus jeunes joueurs, qui découvrent une préparation au Mondial?

Comme j’ai pu le faire cette saison à Toulouse, j’essaie d’apporter un peu de sérénité et d’expérience, et surtout leur permettre de montrer leur talent. Ils en ont beaucoup. Cela passe par des mots ou des gestes. Ils sont bien plus prêts que nous à notre époque. J’essaie de les guider.

Comment décririez-vous l’apport du duo Jacques Brunel – Fabien Galthié?

Fabien amène un peu plus de détails, de structure. On a vu pendant le Tournoi et pendant la tournée de novembre qu’on avait du mal sur nos sorties de camp et sur les phases basiques. Il a mis sa touche là-dedans. Cela nous permet d’être plus sereins, plus structurés. Il parle également d’endurance mentale, c’est intéressant. Dans cette préparation, on a également mis beaucoup de physique dans le rugby.

Sentez-vous un certain climat de défiance autour de l’équipe de France, de la part des médias, des supporters? Est-ce plus difficile aujourd’hui d’évoluer avec les Bleus, par rapport à vos débuts?

Vous, les médias, faites partie du jeu aussi, c’est important. Quand on est bon, vous êtes là, quand on est mauvais, vous êtes là aussi. Il y a des périodes où j’étais contre les journalistes, mais aujourd’hui vous faites partie du jeu. Je suis plus sur la fin de ma carrière qu’au début, heureusement. Beaucoup de choses ont évolué, les réseaux sociaux, les médias, on reprend des stats, beaucoup de stats. Mais vous n’êtes pas sur le terrain, on ne peut pas vous juger sur vos articles (rires). Cela fait longtemps que je me suis éloigné de la presse. On se sert aussi de vous de temps en temps pour faire monter la mayonnaise et des fois on vous déteste (sourire).

Wilfried Templier, à Nice