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XV de France: Ollivon, un capitaine inspirant

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Promu capitaine par le staff de Fabien Galthié, le troisième ligne toulonnais Charles Ollivon (26 ans, 11 sélections) est à la fois un exemple sportif pour ses partenaires et un personnage important de la vie de groupe. Au sein duquel il apporte son énergie et son enthousiasme.

Ce ne sera que sa douzième sélection, sa deuxième seulement dans le tournoi des VI Nations, trois ans après ses 26 minutes de jeu contre l’Irlande à l’Aviva Stadium. Et le premier Crunch de sa carrière. Charles Ollivon (26 ans) s’apprête à se jeter dans le grand bain, dimanche contre l’Angleterre au Stade de France (16 heures), avec son nouveau statut de capitaine. Une formidable renaissance pour celui qui a vécu tant de galères ces dernières années.

Alors, forcément, lui savoure. En gardant les pieds sur terre. "Je ne vois pas pourquoi je changerais, disait-il la semaine dernière lors de la présentation officielle du Tournoi, à Londres (Angleterre). C’est en restant naturel qu’on peut vivre des émotions fortes. Je resterai moi-même, ça c’est sûr." Grégory Alldritt confirme en rigolant : "Il n’a pas pris la grosse tête, ce n’est pas son style".

Apprécié sur le terrain, et en dehors

Le Basque est entier, fidèle à ses principes de vie. "Il a une philosophie et s’y tient, reconnaît le demi de mêlée Baptiste Serin, son partenaire au RCT. Il a un capitanat participatif et s’appuie sur quelques joueurs du groupe pour ne pas prendre toutes les responsabilités. Il ne se pose pas de question et amène de la fraîcheur." Sur le terrain et en dehors. "Nous avons une entière confiance en lui, on le suit aveuglément, raconte l’ouvreur Romain Ntamack. C’est un super mec et un super joueur. Charles est un leader naturel. On n’a qu’une envie, c’est de le suivre."

Le Basque, de par son parcours récent, serait presque un modèle. "Il était à deux doigts d’arrêter le rugby et il a réussi à s’imposer en équipe de France et à en devenir le capitaine, relève le troisième ligne Grégory Alldritt, qui appris à le connaitre au Japon. C’est l’un des rares à être indiscutable sur le terrain."

"Il a toujours le sourire"

Jefferson Poirot, lui aussi, avait été un temps pressenti pour prendre le capitanat. Avant que Fabien Galthié et son staff ne choisissent finalement le natif de Saint-Pée-sur-Nivelle. Le pilier de l’UBB est aujourd’hui au service d’un capitaine qu’il encense. "Charles est toujours joyeux, de bonne humeur, positif et avenant, selon Poirot. C’est quelqu’un d’entier. Sur le terrain, c’est un très grand joueur, je n’ai pas peur de le dire. C’est la personne qui va nous montrer l’exemple." Lorsque les entraînements sont terminés, le capitaine occupe une place aussi importante que naturelle dans le groupe.

"C’est un bon ami, un super mec, lâche le deuxième ligne Bernard Le Roux. On s’entend très bien." "Dans la vie, c’est quelqu’un de plutôt déconneur, abonde Serin. Il a toujours le sourire. Il prend les jours les uns après les autres en retirant à chaque fois le positif, et il le transmet à tout le groupe." Son énergie, déjà affichée à la Coupe du monde, est communicative. Elle ne sera pas de trop, dimanche, pour tenter de faire chuter les vice-champions du monde au Stade de France.

Jean-François PATURAUD