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XV de France – Picamoles : "Il faut créer quelque chose de fort entre nous"

Louis Picamoles

Louis Picamoles - Louis Picamoles

En stage à Tignes avec le XV de France pour préparer la Coupe du monde, Louis Picamoles était l’invité de l’Intégrale Sport ce dimanche sur RMC. L’occasion d’évoquer cette période particulière entre attente de l’événement et progrès physiques et collectifs.

Louis Picamoles, le XV de France en est à deux semaines de stage préparatoire pour la Coupe du monde à Marcoussis puis à Tignes. Sentez-vous déjà des progrès sur le plan physique ?

Oui. La fatigue commence à se faire sentir mais on voit déjà qu’on progresse tous individuellement sur nos performances. Le travail paie et c’est motivant. Même si c’est dur, on s’accroche car on sait que derrière ça va nous permettre de prendre un maximum de plaisir. Donc on serre les dents.

Que ressent-on dans cette période de préparation ?

On n’a pas trop le temps de se poser des questions. Les journées sont faites pour ça. Le peu de temps qu’on a de libre, on essaie de récupérer et de se reposer un maximum pour être d’attaque pour les séances donc on n’a pas le temps de cogiter. On sait pourquoi on est là et on sait tous la chance qu’on a de pouvoir vivre ces moments-là donc même si c’est difficile, on essaie de savourer.

Vous restez à Tignes jusqu’à la fin de semaine. Il semblerait qu’une balade en montagne ou sur le glacier soit prévue…

On sait qu’on va quitter l’hôtel pendant 48 heures mais on ne connaît pas encore le contenu. Ce sera la surprise mais ça ne m’inquiète pas. C’est important de vivre ces moments collectivement car c’est aussi dans ces moments-là qu’on se resserre et qu’on crée une cohésion et des liens forts dans un groupe. Même si c’est dur, on va un peu voir ce qu’on est capable de faire collectivement et comment on est capable de répondre à ce genre de choses ensemble.

C’est important pour la suite ?

C’est primordial et aussi important que tout le reste. C’est un sport collectif. La préparation nous sert à progresser individuellement mais si derrière on ne vit pas bien ensemble, on ne tirera rien collectivement de cette préparation. Il faut vivre des moments tous ensemble, que ce soit dans le plaisir ou dans la difficulté. Si on veut faire quelque chose sur cette coupe du monde, il faut créer quelque chose de fort entre nous pour avoir une réponse collective dans les moments difficiles.

Sur le plan personnel, vous n’avez plus joué avec les Bleus depuis juin 2014. Est-ce qu’il vous tarde de retrouver ce maillot sur le terrain ?

Bien sûr. Il y a eu une saison compliquée et je savoure un maximum d’être là aujourd’hui. Mais je serai complétement satisfait et heureux quand j’aurai la chance de retrouver le terrain avec cette équipe et de m’exprimer de nouveau avec ce maillot. C’est aussi pour ça qu’on fait ce sport et qu’on se lève tous les matins. Il y a énormément d’impatience et d’envie de reporter ce maillot.

Vous êtes 36 en stage mais 5 joueurs n’iront pas à la Coupe du monde. Est-ce qu’on y pense pendant la préparation ?

Je mentirais si je disais qu’on n’y pense pas. Mais on essaie de mettre toute notre énergie sur les séances et la récupération. Après, quand il y a des coups de moins bien, parce qu’on est fatigué ou autre, on y pense et on se dit que c’est un passage obligé. On le savait dès le début. Il n’y a que 31 places mais c’est un groupe de 36 qui prépare cette Coupe du monde et on a tous le même objectif : la gagner. Des choix vont être faits par le staff, et non par les joueurs, donc tout ce qu’on a à penser, c’est de donner le maximum. Le staff prendra ses décisions. Il faudra les accepter et les respecter. Les 36 auront fait en sorte que le groupe travaille le mieux possible pour que les 31 aillent le plus loin possible dans cette compétition et qu’on fasse en sorte de la remporter.