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XV de France: "Une baltringue, un lâche", Maxime Mermoz dézingue Philippe Saint-André

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Invité du podcast "En terrain conquis", Maxime Mermoz a pointé du doigt l'attitude de Philippe Saint-André à son égard lorsqu'il était sélectionneur de l'équipe de France de rugby. L'ancien trois-quarts centre n'a pas digéré son absence lors de la Coupe du monde 2015.

Maxime Mermoz règle ses comptes avec Philippe Saint-André. Invité du podcast "En terrain conquis", l'ancien trois-quarts centre s'est confié sur sa relation avec l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de rugby. En poste entre 2011 et 2015, "PSA" avait progressivement écarté l'ancien joueur du RC Toulon, au point de ne pas le prendre pour la Coupe du monde 2015.

L'homme aux 35 sélections sous le maillot bleu, retraité depuis septembre 2020, n'a pas digéré la fin de son aventure avec Philippe Saint-André: "Il a essayé de prendre n’importe qui, tous les mecs possibles et inimaginables pour ne pas me faire jouer. Il ne savait pas comment l’expliquer et il avait l’air d’un con", raconte l'homme aujourd'hui âgé de 36 ans.

"J'ai cru que c'était une caméra cachée"

"Là où il s’est ridiculisé, c’est quand il ne me prend pas pour le VI Nations 2015 en disant que c’est un choix sportif alors que j’étais régulièrement cité comme le meilleur centre du championnat, poursuit Mermoz. Et une semaine après, il m’a rappelé. Il me nomme même capitaine des trois-quarts."

Maxime Mermoz s'était retrouvé titulaire lors de la victoire de la France face à l'Italie mais aussi celle plus marquante dans le "Crunch" à Twickenham. "Thierry Dusautoir est venu me voir en me disant que ça faisait du bien que je sois revenu pour réveiller un peu tout ça", complète l'intéressé.

Mermoz pensait ainsi faire partie du voyage pour la Coupe du monde 2015: "La veille de l’annonce, ou le matin, Pierre Mignoni me dit qu’il a eu le staff du XV de France, qu’il n’y a pas de surprises, que c’est bon… Je me suis dit: 'putain, j’ai lutté 4 ans pour m’imposer', rappelle le quadruple vainqueur du Top 14, avec trois clubs différents. Et là, lors d'un entraînement de Toulon délocalisé à Six-Fours, on vient me voir et on me dit 'désolé Max'. J'ai répondu : 'Quoi ?'. On m'informe que je ne suis même pas parmi les réservistes. J'ai cru que c'était une caméra cachée."

"Je me suis dit que le rugby français est une grosse supercherie"

"En fait, il n’a pris que ses potes, regrette Mermoz avec le recul. Il savait qui allait être titulaire, et qui serait content d’être remplaçant. C’est là où je me suis dit que le rugby français est une grosse supercherie et qu’il n’a pas à se plaindre d’avoir des résultats de merde." Deuxième de sa poule, la France avait été éliminée dès les quarts de finale par la Nouvelle-Zélande, sur le score large de 62-13.

Un mois après l'annonce de la liste, où il était absent, Maxime Mermoz avait croisé Philippe Saint-André lors d'une soirée à Monaco. "Dans un couloir, alors que je discutais avec le chef sommelier de la soirée, ce coach passe, et il baisse la tête au moment où il passe à côté de moi. Même pas un bonjour, rien. Là, je me dis que je savais bien que c’était une baltringue, un lâche", tacle Mermoz.

Philippe Saint-André a quitté son poste après le Mondial 2015. Maxime Mermoz reviendra ensuite et disputera les cinq matchs du VI Nations 2016 sous les ordres de Guy Novès. Depuis, nommé entraîneur de Montpellier en 2021, "PSA" a sauvé le club de la descente avant d'offrir en 2022 le Bouclier de Brennus au MHR.

GL