Affaire Auradou-Jegou: ce certificat médical de la plaignante qui pourrait relancer l’enquête

Nouvel élément dans l’affaire Hugo Auradou-Oscar Jegou. Selon Le Parisien, les avocats de la femme qui accuse les deux joueurs du XV de France de viol avec violence en réunion ont versé au dossier un certificat médical daté du 3 octobre indiquant que la plaignante ne souffre pas de la maladie de Willebrand, qui entrave la coagulation du sang. Les conseils présentent cette pièce comme "une preuve de grande valeur" dans un document de quatorze pages présenté au ministère public de Mendoza.
Les avocats des joueurs avaient articulé une partie de leur défense sur l'existence de ce syndrome
Cela intervient un peu plus d’une semaine avant l’audience de non-lieu, programmée le 18 octobre. Les avocats des deux joueurs avaient articulé une partie de leur défense sur le fait que les marques retrouvées sur le corps de la plaignante après les faits présumés pouvaient être liées à la maladie de Willebrand.
La plaignante avait déclaré souffrir du grade 1 (le plus léger) de ce syndrome diagnostiqué lors de sa première grossesse il y a douze ans. Lors d’un témoignage au 19 septembre, un hématologue avait confirmé qu’elle souffrait de ce syndrome même si elle ne l’avait "pas constaté cliniquement" mais seulement observé dans son dossier médical.
Le parquet "a souffert d’une sorte d’escroquerie procédurale"
"Le procureur et ses supérieurs justifient les quinze lésions" constatées sur le corps par cette maladie, assurent les avocats de la plaignante pour qui le parquet "a souffert d’une sorte d’escroquerie procédurale de la part de la défense, qui, (…) à travers une quantité innombrable de déclarations publiques, a soutenu que la plaignante souffrait actuellement d’une maladie, sans examen médical pour le démontrer", cite Le Parisien.
Les deux avocats de la victime présumée s’opposent au non-lieu requis par le ministère public et demandent également de nouvelles expertises psychologiques et psychiatriques de leur cliente cible d’une "maltraitance significative" lors des examens, selon eux.
Hugo Auradou et Oscar Jegou sont accusés par la victime présumée de l’avoir violée le 7 juillet dernier dans leur hôtel de Mendoza où l’équipe de France avait joué et battu l’Argentine quelques heures plus tôt en test-match. Ils avaient été arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, puis transférés à Mendoza où ils ont été détenus pendant une semaine avant de passer un peu plus de trois semaines en résidence surveillée. Libérés le 12 août, ils ont été autorisés à rentrer en France début septembre. Les joueurs de Pau et de La Rochelle sont toujours mis en examen pour viol aggravé. Malgré cela, Auradou a repris la compétition avec Pau samedi lors de la défaite à Perpignan (11-10). Titulaire, il avait joué 75 minutes avant d’être remplacé par Thomas Jolmès.