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Affaire Jegou-Auradou: les deux rugbymen ne seront pas sélectionnés en Bleus "tant qu'il n'y aura pas de non-lieu" assure la FFR

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Sur les ondes de Sud Radio, Jean-marc Lhermet, le vice-président de la FFR, a assuré qu'Hugo Auradou et Oscar Jegou ne seraient pas sélectionnés avec le XV de France tant qu'un non-lieu ne serait pas prononcé dans l'affaire où ils sont mis en examen pour viol en réunion.

Toujours mis en examen pour viol aggravé en Argentine, Hugo Auradou et Oscar Jegou sont rentrés en France et ont retrouvé le chemin de leurs clubs respectifs, Pau et La Rochelle. Le premier cité a d'ailleurs connu sa première titularisation ce samedi sur la pelouse de Perpignan.

Si les deux joueurs ont repris leur quotidien de rugbymen en attendant l'examination de la demande de non-lieu dans leur affaire, ils ne restent pas sélectionnables pour jouer avec le XV de France, a annoncé Jean-Marc Lhermet.

"On ne peut pas comparer avec ce qu'il s'est passé avec Melvyn Jaminet. Les autres joueurs ont eu une soirée où il y a eu des dérives. Beaucoup plus de joueurs que simplement (Oscar) Jegou et (Hugo) Auradou. Eux ont été entraînés dans une spirale dont on aura des suites judiciaires pour savoir s'il y aura un non-lieu ou pas. Aujourd'hui, il n'est toujours pas arrivé. C'est difficile de savoir ce qu'il va se passer. Tant qu'il n'y aura pas de non-lieu officiel, ils ne joueront pas en équipe de France. Chacun gère son équipe comme il le souhaite. La position que j'exprime est celle de la FFR. Pau fait ce qu'il souhaite faire, La Rochelle aussi", a expliqué le vice-président de la Fédération Française de Rugby samedi au micro de Sud Radio.

Audience le 18 octobre

Les avocats des deux joueurs ont déposé une demande de non-lieu devant le parquet le 27 août. Une audience est prévue à huis clos le 18 octobre. La juge Eleonora Arenas sera chargée d'examiner cette requête. En cas de non-lieu prononcé, l'avocate de la plaignante, Natacha Romano a annoncé qu'elle ferait appel de la décision auprès du Tribunal de Mendoza.

Cette dernière s'est également insurgée du retour à la compétition d'Hugo Auradou. "Le club n’a aucune éthique à partir du moment où il n’écarte pas, au moins jusqu’à une décision juridique sur l’affaire, un joueur qui reste à ce jour mis en examen pour des délits gravissimes", a-t-elle déclaré au Parisien. "Quel exemple donne-t-on aux jeunes sportifs du monde entier? C’est dénigrant pour les femmes. Le fait que le club permette à une personne inculpée de jouer signifie qu’il la soutient. C’est un message ténébreux, une légitimation de la violence."

Les deux joueurs de 21 ans sont inculpés en Argentine de viol aggravé, car en réunion, pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza, après une victoire contre l'Argentine pour leur première sélection avec le XV de France.

AS