XV de France: Pelous juge "un peu déplacée" la visite de Laporte auprès des Bleus, après sa démission

Un déplacement qui fait parler. En pleine préparation du Tournoi des VI Nations et de leur match contre l'Italie (dimanche, 16h), les joueurs du XV de France ont reçu jeudi la visite de Bernard Laporte, qui a pourtant démissionné de son poste de président de la FFR il y a quelques jours - après sa récente condamnation.
Si Raphaël Ibanez, manager général des Bleus, a assumé cette invitation devant la presse vendredi ("La Coupe du monde en France, c'est lui"), Fabien Pelous n'est pas sur la même longueur d'onde. Invité ce samedi des Grandes Gueules du Sport, sur RMC, l'ancien deuxième ligne international, membre du collectif d'opposition "Ovale Ensemble", a fait part de son embarras.
"Le message passé est flou"
"Il y a le côté politique et le côté personnel, explique Pelous. Sur le côté personnel, Bernard Laporte est quand même emblématique pour toute une génération de joueurs, et je crois qu’il a été invité dans ce cadre-là. Mais on ne peut pas sortir le côté politique du message… Et sur ce point-là, je trouve que c’est effectivement un peu déplacé." Et d'ajouter: "La relation entre Bernard Laporte et le staff est très étroite, et je crois que c’est ce qui a pris le dessus. Mais le message passé est flou."
Fabien Pelous a également réagi à la démission collective des opposants du comité directeur de la FFR. En la soutenant. "Je ne faisais pas partie du comité directeur, mais je partage ce qui a été fait. A partir du moment où cette gouvernance-là n’est pas légitime, que la ministre demande la démission de cette gouvernance, que le rugby pro demande la démission de cette gouvernance, et que finalement le rugby amateur le demande aussi à travers le référendum, je crois qu’il fallait marquer fortement ce moment-là. J’ai l’impression qu’on a, à la tête de Marcoussis, des oligarques illégitimes, qui veulent garder le pouvoir juste pour garder le pouvoir. Alors que tout le monde appelle à la démission dans le monde du rugby. Quand on n’est plus représentatif de ce qu’est le rugby, je crois qu’il faut prendre une décision, et faire de l’éthique la valeur première de son engagement d’élu."