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Yachvili, l’absent qui fait jaser

Dimitri Yachvili

Dimitri Yachvili - -

Pourtant en pleine forme et remis de ses problèmes de dos, Dimitri Yachvili n’est pas de la liste de Philippe Saint-André qui affronte l’Angleterre (16h) samedi au Stade de France. Et n’allez pas évoquer un conflit d’intérêt entre le BO et l’équipe de France…

C’est finalement la réponse la plus courte de la conférence de presse de Philippe Saint-André. Lendemain de match nul contre l’Irlande (17-17) à Paris au Concorde Saint-Lazare, l’entraîneur de l’équipe de France évacue rapidement le sujet Yachvili. Question d’un journaliste : « Et bien entendu, il n’y a eu aucune pression (sous-entendu, pour laisser le Biarrot à la disposition de son club) ? ». Saint-André s’étonne : « Non, non. Aucune. » Dimitri Yachvili sera donc à Biarritz pour affronter Brive samedi dans une rencontre de Top 14. Bien loin des Anglais qu’il affectionne pourtant tout particulièrement.

Avant cela « PSA » avait devancé la question des journalistes dans son laïus d’introduction. Plutôt que d’évoquer l’absence du Biarrot aux 60 sélections, le technicien se concentre sur le cas Dupuy. « Il y a eu la tentation Dimitri Yachvili. Mais que pouvais-je dire à Julien Dupuy, alors qu’il n’a pas même eu une minute à se mettre sous la dent ? On voulait voir Julien par rapport à sa saison au Stade Français, à ce qu’il a déjà fait aussi en équipe de France. Si ma mémoire est bonne, c’est lui qui était demi de mêlée quand la France a fait l’un de ses meilleurs matchs à Toulouse contre l’Afrique du Sud (20-13 en 2009, ndlr). Là, on l’a juste vu dans les tribunes. »

Traille : « Des mauvaises langues, il y en a partout »

Alors forcément, du côté de Biarritz, on se frotte les mains. Même si on refuse d’évoquer une « Yachvili dépendance » les 22 points inscrits samedi contre Bègles-Bordeaux (38-13) et l’emprise sur le jeu du « Yach » témoignent de son importance dans le groupe. « Vu son niveau actuel, on aurait pu penser qu’ils l’incluent dans la liste, reconnait son coéquipier Fabien Barcella. On va être égoïste et on va être content pour nous. On a besoin de lui en ce moment et je crois que lui est content de rester à Biarritz dans cette période délicate. Finalement, tout le monde est content. »

Tout le monde ? Même Brive, pourtant futur adversaire des Basques en championnat. Car, même si tout le monde plaide pour une continuité, la présence de Patrice Lagisquet et sa double casquette d’entraîneur des Bleus et de Biarritz pourraient laisser planer le doute. « On accorde beaucoup d’importance à des petits arrangements ou à des pressions à droite ou à gauche, réfute Ugo Mola, entraîneur des Corréziens. Il y a beaucoup de bruit pour pas grand-chose. » Douzièmes et premiers non-relégables, les hommes de Serge Blanco veulent maintenant en finir avec les insinuations. « Des mauvaises langues, il y en a partout, conclut Damien Traille. Si le sélectionneur et ses adjoints avaient le choix, ils nous auraient laissé Imanol (Harinordoquy). On va essayer de les faire taire au plus vite pour qu’on reparle du BO en positif. »