Affaire Agnel en direct: La fédération de natation sous le choc
Yannick Agnel en juillet 2016 - AFP
Gilles Sézionale, président de la FFN, sur RMC: "Il y a un manque évident d'encadrement"
Toujours sur RMC, le président de la fédération française de nataion Gilles Sézionale tire déjà les conclusions des circonstances qui ont amené aux faits de viol et d'agressions sexuelels reconnus par Yannick Agnel. "Il faut réfléchir à l'accueil des jeunes, notamment chez les entraîneurs, faire entrer le loup dans la bergerie. Il faut revoir des choses. Il y a un manque évident d'encadrement."
Même si cette fois les faits ne concernent pas une relation entraîneur atrhlète, le président de la FFN reconnaît que le monde du sport est particulièrement susceptible de générer des violences sexuelles. "Dans le monde du sport, il y a toujours une relation d'emprise, une relation très forte entre entraîneur et entraîné. "
Gilles Sézionale, président de la FFN, sur RMC: "C'est plus qu'un choc"
"En temps normal, logiquement, les plaintes remontent par la Fédération en faisant un signalement au procureur. On n’a pas du tout été informés, on a été informés par les médias. C’est plus qu’un choc. Nous étions loin de penser une chose pareille. Pour ce qu’on en sait, on n’a jamais été informé d'une chose pareille. Si c’était si connu, je pense que ses parents auraient réagi. Yannick étant dans la maison de son entraîneur (l’ancien champion était hébergé par son entraîneur, Lionel Horter, père de la plaignante, Naome Horter), je ne vois pas comment ça n’aurait pas pu être ébruité. Je pense que tous les gens ont découvert des choses."
"Depuis que je suis à la tête de la Fédération française de natation, on ne laisse passer aucun dossier. C’est très bien que la parole puisse se libérer, aujourd'hui, c’est la natation, demain ce sera une autre fédération. La fédération va faire la demande de se porter partie civile auprès de la procureur."
Gilles Sézionale, président de la FFN, sur RMC: "On se doit d'être aux côtés de la victime"
Gilles Sézionale, président de la Fédération française de natation (FFN) s'est exprimé ce mardi, dans Apolline Matin, sur RMC, sur la mise en examen Yannick Agnel pour agression sexuelle et viol sur mineure de 15 ans. "La Fédération de natation est aux côtés des victimes depuis toujours, nous essayons que cette victime soit défendue. La personne est une licenciée de la fédération. Il est normal d’agir de la sorte. Nous avons découvert cela par les médias. Cette annonce nous a fait un choc. On se doit d’être aux côtés de la victime, ça n’enlève rien à ce qu’il a été. Mais Yannick Agnel a commis un acte plus que répréhensible. La différence d’âge est passible d’une peine pénale. On ne peut pas considérer cela comme un consentement, on ne peut pas reconnaître le consentement, la justice a une position qui est ferme maintenant."
Le club d'esport MCES stoppe lui aussi sa collaboration avec Agnel
Après Franceinfo, le club d'esport MCES a annoncé dans un tweet lundi qu'il suspendait à son tour sa collaboration avec l'ancien nageur Yannick Agnel, son directeur sportif, après sa mise en examen pour viol et agression sexuelle sur une mineure de 13 ans.
"Suite aux déclarations de la Procureure de la République de Mulhouse de ce jour, nous condamnons fermement les faits reprochés à Yannick Agnel. En conséquence nous décidons d'arrêter toute collaboration avec lui", peut-on lire sur le compte twitter officiel du club d'esport.
La Fédération française de natation se porte partie civile
La Fédération française de natation a réagi ce lundi soir à la mise en examen de Yannick Agnel pour "viol et agression sexuelle sur mineure". Elle annonce se constituer partie civile.
"La Fédération a été informée de la reconnaissance par Monsieur Agnel de 'la matérialité des faits qui lui sont reprochés', indique-t-elle par communiqué. En conséquence, conformément à ce qui avait été envisagé par la Fédération au moment de la révélation par voie de presse de l'interpellation et du placement en garde à vue de Monsieur Agnel, la décision a été officiellement prise de se constituer partie civile auprès du tribunal judiciaire de Mulhouse dans cette affaire, que la Fédération déplore profondément."
Et d'ajouter: "Les services fédéraux se tiennent à disposition de la victime pour l'accompagner dans cette épreuve."
La Commissaire chargée des investigations s'exprime
Commissaire Jeandel, chef de l’antenne Police Judiciaire de Mulhouse: "Yannick Agnel n'a pas cessé de s'exprimer."
Pas de lien direct entre la plainte et le litige avec la famille Horter
"Pas de lien direct entre la plainte et le contentieux qui existe entre Yannick Agnel et la famille Horter", selon la procureure.
Agnel est toujours "présumé innocent"
"D'autres auditions sont prévues, un certain nombre d'investigations auront lieu. Sur mineur de quinze ans, ça tombe sous le coup de la loi, quand bien même on peut estimer qu'elle est consentante, ça tombe sous le coup de la loi. La différence d'âge peut valoir contrainte morale par hypothèse."
"Yannick Agnel est toujours présumé innocent même s'il a reconnu la matérialité des faits", a précisé la procureure.
La procureure explique la mise en examen pour viol et agression sexuelle
"Quand on a dix ans de différence d'âge il est évident que c'est une véritable contrainte bien sûr. Il y a la personnalité d'Agnel qui a pu entrer en ligne de compte. C'est quelqu'un qui a une véritable personnalité forte. C'est ce qui caractérise pour nous les faits de viols et d'agression sexuelle. Il n'a pas eu le sentiment de placer cette femme sous contrainte. Il le regrette. Comme la majorité des plaintes en matière de viol, tout un cheminement psychologique qui a eu lieu chez elle et qui a fait qu'elle a décidé, parce qu'elle allait mal, de déposer plainte."
Une relation qui a perduré avec la plaignante, précise la procureure
Il n'a pas tout de suite reconnu les faits, rapporte la procureure. "Les faits reproches, ce sont des faits de viol et d'agression sexuelle. Les chefs de mise en examen, c'est sur toute l'année 2016. Cela s'est aussi produit en Thaïlande, à Rio, et à Tenerife je crois. Ce qui tend à penser qu'il y a eu plusieurs faits. Tous les faits se sont déroulés sur l'année 2016."
Procureure de la République: "Que l'information judiciaire puisse se poursuivre dans la sérénité"
La procureure se fait la porte-parole du juge des libertés: "Aucune pression, soit pour solliciter l'incarcération soit pour ne pas la décider. Les faits sont anciens, et je pense que les interdictions et obligations du contrôle judiciaire suffisent à faire en sorte qu'il n'y ait pas de pression, que l'information judiciaire puisse se poursuivre dans la sérénité."
Agnel reconnait "la matérialité des faits qui lui sont reprochés"
La procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, s'exprime sur l'affaire Agnel: "Yannick Agnel reconnait la matérialité des faits qui lui sont reprochés. Il précise qu'il n'avait pas le sentiment qu'il y a eu contrainte. Si les faits son constitutifs de viol c'est parce que vous n'ignorez pas qu'il existe une différence d'âge très importante entre les 13 ans de la victime et les 24 ans de Yannick Agnel."
Que risque Agnel pour les faits qui lui sont reprochés ?
Yannick Agnel est accusé de viol et d’agression sexuelle sur mineure. Ce crime est passible de quinze ans de réclusion criminelle, selon le Code pénal. Mais il est puni de vingt ans de réclusion criminelle "lorsqu’il est commis sur mineur de moins de quinze ans", précise l’article 222-4 du Code pénal. Une plainte a été déposée l’été dernier par une nageuse qui s’entraînait avec Agnel à Mulhouse pour des faits remontant "à peu près à 2016", selon la procureure de la République. Une information judiciaire a ensuite été ouverte. La plaignante était âgée de 13 ans au moments des faits qui sont reprochés à Yannick Agnel.
La procureure parle à 11h
Une conférence de presse à suivre en direct sur BFMTV et RMC Sport.
Agnel mis en examen, la parole à la procureure
Après son interpellation jeudi et les 48h de garde à vue à Mulhouse, Yannick Agnel a été placé sous contrôle judiciaire samedi (mais pas incarcéré). Il est mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineure. La plaignante est la fille de son ancien entraîneur, elle avait moins de 15 ans à l'époque des faits supposés.
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