Budget des Sports, JO 2030, chants anti-Daesh à Nice... les réponses de la nouvelle ministre des Sports Marina Ferrari

Pour son premier déplacement en tant que ministre des Sports depuis sa reconduction dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, Marina Ferrari a remis les médailles aux vainqueurs de la danse sur glace au Grand prix de France à Angers. Elle en a profité pour répondre aux question de RMC Sport sur les défis qui l'attendent du côté de l'avenue de France, dans le 13e arrondissement de la capitale.

Une médaille d'or en danse sur glace, une médaille d'argent chez les garçons. On ne pouvait pas rêver meilleur premier déplacement pour votre nouveau mandat?

C'est certain, on ne peut pas rêver mieux, c'est une belle journée, je ne regrette absolument pas d'être venue. Quelle belle victoire, quelle belle deuxième place pour Adam (Siao Him Fa, NDLR) également. Une très belle journée de sport et de patinage.

De bon augure pour les Jeux olympiques qui vont vite arriver? 

On va attendre la deuxième manche pour voir comme ça se déroule mais oui, c'est de très bon augure.

Et pour les Alpes 2030, le budget devrait d'ailleurs être voté très prochainement. Est-il toujours de 2,1 milliards d'euros?

Nous avons demain un conseil d'administration du COJOP Alpes 2030 et en effet le budget devrait être adopté. On est toujours sur l'épure budgétaire comme elle avait été prévue oui, il n'y aura pas de surprise, on est dans les clous. 

Le budget des Sports, lui, ne cesse d'être raboté...

Tout va se jouer au Parlement, c'est ce que j'ai dit aux différents relais que j'ai beaucoup vus et avec lesquels j'ai beaucoup échangé depuis 15 jours. Il va falloir aller chercher des arbitrages au Parlement toujours dans un cadre de responsabilité qui doit être le nôtre aujourd'hui avec un effort de proportionnalité.

Chaque ministère devra faire des efforts, un effort peut être un peu plus conséquent sur certains volets, plus sur celui de la jeunesse et de la vie associative. Maintenant, c'est à moi de faire le travail en lien avec nos parlementaires qui sont très à l'écoute. L'ANS (Agence nationale du Sport), par exemple, n'a aucun risque d'être sacrifiée dans l'épure budgétaire telle qu'elle est aujourd'hui.  

Avez-vous pris le temps de vous pencher sur le projet de loi concernant la gouvernance du football? 

J'ai commencé à le regarder, à travailler dessus, j'ai parlé avec des interlocuteurs impliqués sur le sujet. Mais j'ai deux horizons très court-termistes, c'est le budget, le projet Jeux Olympiques et Paralympiques pour les Alpes 2030 et tout de suite derrière la proposition de loi sur le sport professionnel. 

Vous avez dû faire face à une inquiétude des DTN concernant des suppressions de poste en conséquence du budget rétréci. Quelle réponse leur avez-vous apporté? 

J'ai pu discuter rapidement avec les représentants, je veux objectiver la situation donc je vais regarder, toujours dans cet effort proportionnel, comment faire en sorte que l'effort qui nous est demandé soit reparti le mieux possible en ayant un œil particulier sur les entraineurs car l'idée est de conforter le haut niveau.

Samedi soir, à Nice, un arbitre a arrêté le match de football entre Nice et Lyon pour des propos insultants venus des tribunes, alors qu'il s'agit d'un rituel à Nice, un chant anti-Daesh pour rendre hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet, doit-on systématiquement respecter le protocole? 

L'arbitre a respecté le protocole. Il semblerait qu'il n'avait pas tout à fait compris ce qu'il se passait à ce moment-là. C'est malheureux car c'était un hommage rendu aux victimes, il y avait peut-être un manque de préparation de l'arbitre à ce moment-là. Je comprends que cela ait pu émouvoir. 

Clément Brossard