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Défaillances dans les fédérations sportives: six dirigeants font l'objet d'un signalement pour parjure

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Le Monde rapporte ce jeudi que plusieurs dirigeants du sport français, qui ont pu se montrer incomplets, imprécis ou ont émis des éléments lors de leur audition auprès de la commission d'enquête parlementaire sur les défaillances des fédérations, font l'objet d'un signalement à la justice pour parjure.

Il s'agit, peut-être, des premières retombées de la commission d'enquête parlementaire consacrée aux dysfonctionnements (violences sexistes et sexuelles, malversations et problèmes de gouvernance) des fédérations sportives en France. Ce jeudi, Le Monde révèle que six dirigeants ayant été auditionnés ces derniers mois font l'objet d'un signalement auprès de la justice pour parjure - à comprendre qu'ils ont livré des réponses controversées, imprécises, incomplètes voire mensongères.

Contacté par RMC Sport, le Parquet de Paris confirme la réception des six signalements pour parjure dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale. Les signalements "sont pour le moment en attente d'attribution", fait savoir le Parquet. Il restera, donc, au procureur de Paris de donner ou non une suite pénale à ceux-ci.

Des président(e)s fédérations de premier plan dans le viseur

Le quotidien indique par ailleurs le nom de ces six personnes. Il s'agit du président de la Fédération française de tennis (FFT) Gilles Moretton, de celui de la Fédération d'équitation Serge Lecomte, de celle des sports de glace Gwenaëlle Noury, de l'ancien président de la Fédération de judo Jean-Luc Rougé, du directeur juridique de la Fédération de football Jean Lapeyre et du directeur général de l'Insep Fabien Canu.

Pour Gilles Moretton, cela concerne des éléments financiers. Pour les autres, il s'agit d'une non-dénonciation de faits de violences sexuelles et sexistes. Un septième signalement concernant Nadir Allouache, président chez Fédération française de kickboxing, muaythai et disciplines associées, a également été transmis.

Après une audition très difficile, Jean-Luc Rougé avait été le premier à se fendre d'un courrier pour apporter des précisions à la rapporteure de la commission, Sabrina Sebaihi. La ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, avait également apporté un complément d'informations après la sienne, avant d'avoir la visite, fin novembre, au sein de son ministère de cette même rapporteure.

Un rapport de synthèse de la commission d'enquête parlementaire doit être présenté publiquement le 16 janvier prochain. Pour rappel, 90 auditions de dirigeants et personnalités du monde du sport avaient eu lieu durant près de six mois d'investigations.

CMP avec N. Pelletier