Mondiaux de gym: les athlètes israéliens restent exclus par l'Indonésie

Artem Dolgopyat aux JO 2024 de Paris dans l'épreuve du sol en gymnastique, le 3 août 2024 - Icon Sport
Après le refus la semaine dernière des autorités indonésiennes de laisser entrer les gymnastes israéliens sur leur territoire à l'occasion des Mondiaux de gym, la fédération israélienne avait demandé au TAS d'obliger la fédération internationale (FIG) à "garantir la participation de l'équipe israélienne aux championnats du monde" ou, à défaut, à "déplacer ou annuler ces championnats". Mais ces requêtes provisoires, examinées en urgence compte tenu de l'imminence de la compétition qui débute dimanche et jusqu'au 25 octobre, "ont été rejetées", indique la juridiction suprême du monde sportif dans un communiqué, sans fournir de motivation.
Le TAS poursuit néanmoins l'examen sur le fond de l'un des deux appels déposés par la fédération israélienne (IGF), conjointement avec "six athlètes israéliens qualifiés" pour les Mondiaux - dont Artem Dolgopyat, champion du monde 2023, médaillé d'or des JO 2021 de Tokyo et médaillé d’argent aux JO 2024 à Paris au sol.
La Fédération israélienne dénonce un "déni de justice"
L'IGF estime que les statuts de la FIG obligent son comité exécutif à "prendre une décision" en cas de refus de visa à des athlètes, et que cette absence de décision "constitue un déni de justice, créant ainsi une situation de discrimination contre une fédération membre". De son côté, développe le communiqué du TAS, la fédération internationale "a souligné qu'elle n'a pas de prérogatives dans la délivrance de visas d'entrée en Indonésie" et que la décision des autorités de Jakarta "sort entièrement de (sa) compétence".
Jeudi dernier, la ministre indonésienne des Affaires juridiques et des Droits humains, Yusril Ihza Mahendra, avait mis en avant la "politique fermement établie de ne pas avoir de contact avec Israël tant qu'il ne reconnaîtra pas l'existence d'une Palestine libre et souveraine". Le lendemain, la FIG avait "pris note" dans un communiqué de la décision indonésienne, sans la critiquer explicitement ni envisager de déplacer la compétition. L'instance avait seulement dit espérer "qu'un environnement sera créé dès que possible où les athlètes du monde entier pourront pratiquer le sport en toute sécurité et avec tranquillité d'esprit". L'IGF a demandé l'annulation de ce communiqué au TAS, un appel "clôturé en raison d'un défaut de compétence", explique la juridiction.