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Un entraîneur français de canoé-kayak, ancien champion du monde, soupçonné d'agressions sexuelles sur mineurs

Camille Vuitton passe une porte de slalom, le 11 mai 2024, à Argentière-la-Besse

Camille Vuitton passe une porte de slalom, le 11 mai 2024, à Argentière-la-Besse - @IconSport

Un entraîneur français de canoë-kayak, ancien champion du monde, sera jugé en juillet pour agressions sexuelles sur des mineurs, des faits qu'il a reconnus en garde à vue, a annoncé samedi le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Il s'agirait de Jean-Yves Prigent.

Une nouvelle figure du sport français dans la tourmente. Un ancien champion et entraîneur de canoë-kayak sera bientôt jugé pour des faits d'agressions sexuelles sur mineurs. L'affaire a été révélée par France Info en avril dernier. Jean-Yves Prigent était alors placé sous enquête judiciaire. Mais les investigations ont connu une soudaine accélération ces dernières semaines.

Et l'entraîneur a fini par reconnaître les faits en garde à vue. L'homme est soupçonné d'"agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité", a précisé le magistrat. Selon Le Télégramme, il s'agirait bien de Jean-Yves Prigent, qui avait décroché en 1977 la médaille d'or par équipes (K1) lors des championnats du monde et dont la famille est très influente dans le milieu du canoé-kayak français.

Le procureur de la République M. Astruc n'a pas souhaité confirmer le nom de l'entraîneur à l'AFP, mais il a indiqué qu'en mars, "un parent s'est présenté (...) pour dénoncer des faits d'agression sexuelle commis sur son fils âgé de 16 ans, par son entraîneur de canoé-kayak lors d'un week-end de compétition".

Déféré au parquet vendredi et jugé le 12 juillet

"Ces attouchements auraient été commis (...) alors qu'ils dormaient ensemble dans le camping-car du mis en cause", a-t-il ajouté. "Une deuxième victime du même âge a été identifiée comme ayant également subi des attouchements dans le même contexte la nuit suivante."

"Entendu en garde à vue, le mis en cause a reconnu l'ensemble des faits dénoncés" par les plaignants et a été déféré vendredi au parquet de Rennes, selon le magistrat. Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Rennes le 12 juillet, a précisé M. Astruc.

Placé sous contrôle judiciaire, il lui est interdit d'"exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs", d'entrer en relation avec les victimes mais aussi de "paraître au Kayak club de Rennes et au Pôle France Kayak de Cesson-Sévigné", proche de la capitale bretonne. La fille de M. Prigent, la kayakiste Camille Prigent, a été sélectionnée en kayak slalom pour les Jeux olympiques 2024.

Avec AFP