Après sa démission, Gailhaguet tacle Maracineanu et dénonce la "dictature ministérielle"

Didier Gailhaguet a finalement décider de démissionner. Ce samedi, lors d'un nouveau point presse, cette fois devant les locaux de la Fédération française des sports de glace, le président de la FFSG a annoncé sa décision.
Au préalable, le désormais ancien dirigeant a de nouveau asséné que, au sujet des révélations des violences sexuelles présumées, sa Fédération n'avait pas le pouvoir de faire le travail d'autres institutions, comme le ministère des Sports: "Une Fédération même délégataire n’est ni la police ni la justice, ni le ministère des Sports. Elle n’est pas là pour se substituer à eux."
"Une ministre à la recherche d'une victime sacrificielle"
Dans son intervention, Gailhaguet a pointé du doigt, une nouvelle fois, Roxana Maracineanu: "J'ai été écouté par Madame la ministre, mais je n'ai pas été entendu. Une ministre à la recherche d'une victime sacrificielle, préférant désigner un coupable avant de mener toute enquête. Ce qui, avouons-le, ne manque pas de sel. Ce n'est pas ma conception républicaine de recherche de la vérité."
Au moment des révélations des violences sexuelles présumées dans le monde du patinage artistique, il y a quelques jours, la ministre des Sports n'avait alors pas hésité à demander la démission immédiate du président de la Fédération, ce à quoi le principal intéressé a réagi: "Devant la multitude de dysfonctionnements constatés et prouvés de l'État, démissionner immédiatement aurait été pour moi accepter l'oukase d'une ministre à la tête d'un ministère dont les dysfonctionnements avérés et prouvés sont majeurs. Je les ai dénoncés et étalés devant vous, car ils méritent qu'on s'y intéresse."
Roxana Maracineanu avait alors également menacé la Fédération de lui retirer son agrément. Une menace toujours pas digérée par Didier Gailhaguet: "Devant la dictature ministérielle et notamment la menace un peu honteuse d'un retrait de l'agrément, pas un seul instant il ne m'est venu à l'idée de pouvoir être un frein à ma Fédération que j'ai reconstruite patiemment, depuis près de 15 ans. Et encore moins un frein à ces clubs et à ces sportifs de haut niveau que j'ai aidés de toutes mes forces pour conduire, d'ailleurs, certains aux plus hautes marches des Jeux olympiques, afin que la France, la Fédération et surtout eux les sportifs rayonnent."