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Biathlon: ambiance tendue chez les Françaises avant les Jeux olympiques

Justine Braisaz

Justine Braisaz - (AFP)

Quelques tensions sont apparues dans le camp de l'équipe de France féminine, ce week-end, en marge de la manche de Coupe du monde d'Antholz-Anterselva (Italie). La raison: l'annonce de la sélection pour les Jeux olympiques aux principales intéressées.

Il était temps que ça se termine. Le staff de l’équipe de France avait fixé cette dernière étape de Coupe du monde avant les Jeux pour finaliser la sélection olympique, et la concurrence a fait rage jusqu’au bout entre les Françaises pour décrocher le précieux sésame. Une concurrence saine, mais usante à voir les réactions des Tricolores à l’issue de la mass start d’Anthoz-Anterselva (Italie), ce dimanche. De la tension et des femmes à bout de nerfs alors que la sélection pour Pyeongchang leur a été dévoilé samedi soir lors d’une réunion à leur hôtel qui a refroidi l’ambiance. 

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"Je suis usée, j’en ai vraiment marre. J’ai besoin de rentrer", a lâché Justine Braisaz, vingtième de l'épreuve italienne avec quatre fautes au tir, et qui n’a pourtant aucune raison de trembler pour la sélection, mais qui depuis sa victoire au Grand-Bornand peine à retrouver son relâchement au tir. "Ce n’est pas que je ne suis pas capable de le faire ou que je ne maîtrise pas mon tir, c’est que psychologiquement, j’ai du mal à lâcher prise", a-t-elle expliqué.

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Meilleure Française avec une 14e place, Célia Aymonier a pour sa part confié avoir "mal dormi cette nuit". "On a parlé un peu des Jeux, des choses comme ça avec le groupe, a-t-elle admis. Ça brasse. Ce sont des moments qui sont longs, deux mois où on court pour nous mais aussi contre les autres. C’est épuisant. Moi, ça m’a beaucoup pris. Aujourd’hui, c’est la délivrance d’être un peu plus au clair avec tout ça."

"C'est le jeu" 

"En ce moment, dans le groupe France, c’est un petit peu compliqué, a résumé Anaïs Chevalier (26e). C’est mon avis mais c’est compliqué les années olympiques. On veut tout donner et finalement, ça oblige à être devant les autres et devant les copines. C’est un peu compliqué, c’est le jeu. Tout le monde ne fait pas la saison espérée et une année olympique, ça amplifie. C’est le jeu, c’est le sport. Vivement que ces sélections tombent qu’on se libère un peu la tête." C'est donc chose faite depuis samedi soir. Mais il faudra attendre mercredi et l'annonce officielle du CNOSF.

Simon Fourcade sera remplaçant 

En attendant, Marie Dorin-Habert, qui est rentrée chez elle ce dimanche en zappant la mass start pour se préserver, a rempli le contrat qui lui avait été donné à Antholz-Anterselva. Elle sera bien présente à Pyeongchang et certainement en tant que titulaire.

La sélection féminine devrait être composée de Justine Braisaz, Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier, Marie Dorin-Habert et Célia Aymonier, que Julia Simon ou Chloé Chevalier devraient accompagner en qualité de remplaçante.

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Chez les hommes, Simon Fourcade sera de la partie, mais lui sera remplaçant. Martin Fourcade, Simon Desthieux, Quentin Fillon-Maillet, Antonin Guigonnat, Emilien Jacquelin et Simon Fourcade devraient composer la sélection masculine. Ce dernier étant le seul remplaçant certain, Guigonnat et Jacquelin pourraient se répartir la quatrième place sur l’individuelle et le sprint-poursuite. Le médaillé de bronze de Sotchi sur la poursuite Jean-Guillaume Béatrix ne fera lui pas partie de la sélection olympique.

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Th.B. avec Julien Richard