Fourcade : "Il me manque encore des petites choses"

Martin Fourcade a décroché la deuxième place de la mass-start (15 km), ce dimanche à Pokljuka (Slovénie), seulement devancé par le Russe Anton Shipulin. Le biathlète français a repris du même coup le dossard de leader du classement général à son grand rival norvégien Emil Svendsen. Un soulagement, même s’il estime ne pas être encore à 100%.

Martin Fourcade, la troisième semaine de décembre ne vous avait pas porté chance avant aujourd’hui. Le sort est-il conjuré ?

Il y a encore des petites choses perfectibles. Quand on cherche le meilleur, on peut toujours trouver un peu mieux. C’était une super course aujourd’hui, très excitante, avec un final un peu frustrant parce que je n’ai pas pu essayer de donner le meilleur de moi-même pour essayer de gagner. Cette Coupe du monde, c’est la seule que je n’ai jamais gagnée et ce n’était pas pour ce coup-ci. Il faudra revenir l’an prochain.

Jean-Guillaume Beatrix était en course pour un podium mais a accroché le ski d’Anton Shipulin. Comment avez-vous vécu cet accrochage ?

On sort à cinq du dernier tir. On n’était plus que trois à pouvoir essayer de gagner à l’amorce du dernier virage. Il y a un accrochage entre les deux autres. Moi, je me retrouve coincé au milieu de cet accrochage, le Russe arrive à se détacher un peu mieux. C’est toujours rageant mais c’est un fait de course, il n’y a rien eu de volontaire. Après, ce sont des discussions de jury.

Shipulin aurait-il pu être déclassé ?

Il a pris un avertissement. Il aurait pu être déclassé parce que c’est lui qui marche sur le ski de Jean-Guillaume, qui le fait tomber et qui m’empêche d’avoir ma chance et de me battre contre lui. Mais pour moi, la meilleure décision a été prise. C’est un fait de course. Ça arrive tous les week-ends mais rarement pour la première place. Il faudra être attentif pour que cela ne se reproduise plus.

Est-ce un soulagement de reprendre la tête du classement général ?

Je suis très heureux d’être classé à ce niveau-là à la fin du mois de décembre. J’ai eu une préparation très compliquée (en raison d’une mononucléose, ndlr). Je sens quand même un peu en compétition qu’il me manque des petites choses, que j’espère aller chercher avec du repos à Noël.