Fourcade : « Marquer l’histoire, je trouve ça mégalo »

Au lendemain de son second titre olympique, Martin Fourcade a reçu sa nouvelle médaille d’or. Avant d’aller célébrer son doublé au Club France, l’actuelle star française des JO de Sotchi s’est confiée à RMC.

Martin, comment vous sentez-vous au lendemain de votre nouveau succès ?

Je me sens bien. Etonnamment, il n’y a pas beaucoup de fatigue. Je le dis, je vais tout faire pour surfer sur la vague jusqu’à la fin des Jeux. J’ai beaucoup de sollicitations, de médias, de supporters. Mais moi, j’ai envie d’en profiter et de ne pas me poser de questions. Et j’ai la chance de ne plus me poser de questions.

Dimanche, c'est la mass-start, une nouvelle victoire est-elle envisageable ?

Je la sens bien mais c’est une course extrêmement compliquée. Ca se bouscule, iIl y a de la bagarre. Ca peut basculer très vite, tu peux faire 1er comme 10e. La mass-start va être une belle course.

On vous sent serein, hermétique à la pression : est-ce le cas ?

Mais il n’y a plus de pression. On parle de records, de Killy, de Bjoerndalen. Moi, je suis déjà extrêmement heureux d’avoir ce que j’ai. Mais je suis ambitieux. Il me reste trois courses, trois chances de médailles et j’espère ramener trois médailles. La pression, je vis avec mais ça me réussit plutôt bien.

Ces références au passé ou à l'histoire de votre sport vous agacent-elles ?

Non, c’est un très bel honneur. J’ai juste envie de médailles, pas de dépasser Killy et Bjoerndalen. Killy, ça fait quarante ans qu’il ne court plus. Je ne fais pas de la compétition pour faire partie des meilleurs athlètes de tous les temps. Je trouve ça un peu mégalo.

Dimanche, vous serez plus que jamais l'homme à abattre...

C’est sûr que si je loupe une balle, les autres ne vont pas m’attendre. Je suis l’homme à battre, je le sais. Mais je ne pense pas qu’il y aura une coalition contre moi. Etre l’homme à battre, c'est un statut qui me réussit bien depuis trois ans. Ca me convient.

Qu'allez-vous faire jusqu'à dimanche ?

Uniquement de la récupération parce l’organisme est très sollicité durant la course. Il n’y a donc pas de place à l’entraînement. J’essaye juste de récupérer, de peaufiner mes réglages pour arriver frais dimanche.

Les sollicitations multiples dont vous faites l'objet contrarient-elles cette récupération ?

Je ne sais pas si elles auront un impact sur mon rendement en compétition. Aujourd’hui, j’ai encore beaucoup donné, j’ai reçu pas mal de mails ou de messages sur facebook me demandant d’arrêter. Mais je ne vois pas ça comme une contrainte. J’aime ça donc ça passe beaucoup mieux qu’avec d’autres personnes.

La rédaction de RMC