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Fourcade remet le bleu de chauffe

Troisième épreuve pour Martin Fourcade.

Troisième épreuve pour Martin Fourcade. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Après son titre olympique acquis lors de la poursuite et les festivités qui s’en sont suivies, Martin Fourcade repart au combat, ce jeudi à l’occasion du 20 km. Désormais libéré de toute pression, le Français veut frapper (très) fort.

Rangez flonflons, ramassez musettes. Après avoir arrosé copieusement l’assistance du Club France, mardi soir, Martin Fourcade a remis le champagne au frais. Pas en mode hibernation, non plus, car il se pourrait fort bien que le nouveau champion olympique de poursuite refasse sauter quelques bouchons d’ici la fin de la quinzaine. Un ? Deux ? Trois ? Quatre ? Allez savoir. Délesté désormais de cette pression qui peut inhiber un sportif de haut niveau comme la glue vous colle aux basques, Martin Fourcade est peut-être parti pour un grand, très grand numéro qui fera date dans l’histoire made in France des Jeux Olympiques d’hiver. Nouvel acte ce jeudi avec le 20 km (15h heure française), sorte de contre-la-montre du biathlon dont il est champion du monde en titre.

Alors Martin, parti pour entamer une grosse et belle collection de métaux lourds olympiques, après l’argent de Vancouver et donc cet or millésimé grand cru 2014 ? « Il reste quatre compétitions et je n’ai pas envie que ça s’arrête là, annonce le cadet des frères Fourcade. Je me sens pas mal. Je me sentais bien lors de la cérémonie malgré la nuit qui fut courte. Je compte bien surfer sur la vague ! » Et sur cet état de forme qui semble atteindre son pic…

Pas de compression

Et quand on ose lui parler de relâchement, de décompression naturelle, de « dégoupillage » mental, la réponse ne se fait pas attendre. « Je crois que ce n’est pas mon genre. Ça fait quatre ans que je gagne beaucoup et que je ne me suis jamais reposé sur les lauriers. Je suis avant tout un compétiteur, ça fait partie de mon ADN, et ce n’est pas cette médaille olympique qui fera que j’aborderai la prochaine course avec moins d’envie. J’avais dit que je venais à Sotchi pour un titre olympique, et qu’on se mettrait à rêver à plus s’il pouvait y avoir plus. Voilà, il peut y avoir plus donc je vais me reconcentrer. Pour l’instant, il n’y a rien qui cloche, tout qui va bien.»

« Il va laisser parler le naturel, assure Stéphane Bouthiaux, son chef d’équipe. Maintenant, il est relâché, il a obtenu son Graal. Je pense qu’il va revenir dans un état d’esprit du Martin de la Coupe du monde où il enchaîne les courses sans trop se poser de questions. Avec la réussite qu’on lui a connue jusqu’à maintenant, je pense que ça peut aller très loin. Il n’y a plus de pression, donc il est concentré sur la manière de faire les choses. Il est capable de tout. » Les statisticiens de l’Olympisme peuvent commencer à mettre à jour leurs logiciels.

G.Mathieu (avec GQ) à Sotchi