La France aime l’argent

Après Simon Fourcade, Marie-Laure Brunet et le relais masculin, le quatuor féminin a lui aussi pris part à la fête en prenant la 2e place du relais ce samedi aux Mondiaux de Ruhpolding. Avant l’or ce dimanche sur le « mass-start » final ?

L’argent attire l’argent. Les biathlètes français peuvent confirmer l’expression après leur formidable razzia de breloques de ce métal aux Mondiaux de Ruhpolding (Allemagne). Simon Fourcade et Marie-Laure Brunet sur l’individuel et les deux relais, masculin et féminin. Comme la saison passée, le quatuor féminin tricolore, emmené par Marie-Laure Brunet, Sophie Boilley, Anaïs Bescond et Marie Dorin Habert, est monté ce samedi la deuxième marche du podium du relais 4x6 kilomètres, dominé une nouvelle fois par l’Allemagne.

Et pourtant avec un tour de pénalité et dix pioches, c’était loin d’être gagné pour les Allemandes. Sans le moindre tour supplémentaire et avec sept petites pioches, les Bleues auraient même pu venir titiller l’or mondial. Mais comme leurs homologues masculins, les filles échouent à la deuxième place. Les biathlètes germaniques, conduites par l’impératrice Magdalena Neuner, étaient bien trop fortes sur les skis. 

Brunet : « On a le relais dans le sang »

Certes le bilan du biathlon tricolore est magnifique, mais on serait presque amener à en demander plus. Le biathlon français a décroché sa sixième médaille de ces Mondiaux de Ruhpolding, le relais féminin n’a plus quitté les podiums mondiaux depuis sa troisième place aux JO de Turin en 2006. Mais hormis Martin Fourcade, aucun Tricolore n’est parvenu à prendre l’or mondiale depuis 2007 pour les hommes et 2003 pour les femmes. Le relais féminin n’a jamais connu le goût de la victoire. 

« Pour nous, biathlètes françaises, c’est toujours très important de briller sur les épreuves par équipe. On a vraiment ça dans le sang », confie Marie-Laure Brunet. « Notre budget est moins important que celui des autres nations. On veut toujours plus de résultats pour concrétiser les moyens mis autour de notre sport ». Le mass-start de dimanche sera la dernière cible pour les biathlètes françaises, avec au bout de la carabine la première médaille d’or dans des championnats du monde depuis celles de Sylvie Becaert et Sandrine Bailly en 2003… 

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M.Fourcade comme Raphaël Poirée ? |||

« The Artist » samedi dernier, « Intouchable » dimanche dernier, la razzia Martin Fourcade a baissé en intensité cette semaine. Lancé par deux médailles d’or sur le sprint et la poursuite, le cadet des frères Fourcade a craqué sur l’individuel en prenant seulement la 25e place. Le Catalan n’a pas vraiment rectifié le tir vendredi sur le relais masculin. Malgré une avance de 18 secondes, le triple champion du monde n’est pas parvenu à conserver la tête, la faute à une défaillance au tir (5 pioches), et a dû se contenter de la deuxième place. « J’étais en position de gagner. On y a tous cru, moi le premier. C’est difficile de se faire battre. Je suis battu et déçu pour l’équipe. Mais il reste une course… », a-t-il confié. Mais Martin Fourcade sait se relever. Après un relais mixte raté la semaine dernière, le revanchard tricolore avait réagi en allant chercher deux titres consécutifs. De nouveau touché, le Pyrénéen va-t-il connaître pareille revanche dimanche en allant chercher l’or sur la mass-start de 15 kilomètres ? En cas de succès, le Français empocherait sa troisième breloque dans ces Mondiaux de Ruhpolding. Seuls Ole Einar Bjoerndalen et Raphaël Poirée ont réalisé une telle performance par le passé…