RMC Sport

M. Fourcade : « On est une nation majeure du biathlon »

-

- - -

Déjà médaillé de bronze lors du relais mixte, Martin Fourcade a grimpé d’une nouvelle marche à l’issue du sprint des mondiaux de biathlon à Khanty-Mansiysk (Russie). A 22 ans, celui qui se considère comme le patron de l’équipe de France rêve maintenant d’or. En toute logique, vu la puissance de feu tricolore…

Martin Fourcade, quel est votre première réaction après cette médaille d’argent ?

Je suis très content. Il y avait peut-être moyen de gagner, mais il n’y a pas de déception. Je venais sur ces Mondiaux pour prendre des médailles. C’est la deuxième en deux courses et je suis plutôt bien placé pour les courses qui arrivent et qui me correspondent plus. Je suis plein d’espoir et de confiance. Ce qui est à venir est bonus, mais je vais me battre pour aller chercher l’or qui me manque. Je repars à l’attaque dès demain (dimanche, ndlr).

Aviez-vous plus de pression après la razzia olympique de l’équipe de France (ndlr, les Bleus ont empoché six médailles à Vancouver) ?

L’année olympique a fait du bien à la discipline et nous a mis sous le feu des projecteurs. Ça a fait du bien à notre sport. Mais nous ne sommes pas un sport majeur. Si on veut exister dans le patrimoine du sport français, il faut des stars et des victoires. On veut se battre pour exister. On réalise une grosse année en Coupe du monde, mais également en championnat du monde. On prouve qu’on est une nation majeure du biathlon.

Etes-vous prêt à assumer le rôle de patron ?

Ce n’est pas un rôle qui me dérange. J’assume plutôt bien ma réussite sportive. J’ai envie d’assumer ce rôle de locomotive. Sportivement, je suis le patron de cette équipe, mais spirituellement, on est plusieurs à avoir notre mot à dire. Il y a beaucoup de personnalités, beaucoup de champions. J’ai tiré l’équipe vers le haut, mais ils sont nombreux à me donner du fil à retordre. Alexis Bœuf a gagné en Coupe du monde, Vincent Jay est champion olympique, Simon est toujours là… On a la chance de pouvoir compter sur plusieurs chances à chaque course. Ça me pousse à ne pas m’endormir sur mes lauriers, à être meilleur.

Recueilli par P.Ta.