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S. Fourcade : « Martin est exceptionnel »

Simon et Martin Fourcade

Simon et Martin Fourcade - -

Après son cauchemar jeudi sur le relais mixte, Simon Fourcade s’est rassuré ce samedi en prenant la cinquième place du sprint 7,5 km de Ruhpolding (Allemagne). Il a surtout vibré devant l’exploit de son petit frère, médaillé d’or.

Simon, votre frère Martin a encore été monstrueux…

Il est vraiment super. Aujourd’hui, c’est Martin qui vient me voir avant le départ. Il m’a pris la main en me disant : « Simon, ce n’est qu’un sport ». Tout le monde me le dit depuis 3 jours mais je suis vraiment content que Martin l’ait dit avant la course. Je suis fier de ce qu’il a fait aujourd’hui, surtout avec deux pénalités. C’est exceptionnel. Je suis content pour lui et reconnaissant pour ce qu’il m’a dit avant la course. Même si je ne fais pas de podium, si je fais un aussi bon résultat, c’est grâce à lui. Ça m’a touché qu’il prenne ces trois minutes pour me rassurer, surtout sur une journée aussi importante pour lui.

Êtes-vous rassuré après cette cinquième place ?

Je n’aurais jamais pu espérer terminer cinquième avec deux tours de pénalité. Si on m’avait dit ça vendredi, j’aurais signé tout de suite. Je suis super content. Sur les skis et derrière la carabine, c’était moi. Je n’étais pas fantôme comme sur le relais de jeudi, où j’étais complètement absent. J’ai voulu vraiment partir très fort. J’avais besoin de ce résultat.

On vous sent libéré…

Oui, toute la pression est redescendue. Maintenant, la seule petite tension que je peux avoir, c’est la pression positive de la course. Mais ça sera bien loin de la peur qui m’envahit depuis deux jours. Au début de la course, je pensais avoir évacué la pression mais en arrivant dans le stade tout est revenu. En voyant le public et la tribune pleine, ça m’a oppressé. Ce n’était même plus de la tension mais vraiment de la peur. La peur de mal faire et de décevoir les gens qui me soutiennent. Martin a senti que je n’étais pas bien et que je sombrais dans le trou. Il est venu me voir en me prenant la main et m’a réconforté. Je suis touché car c’est ensemble qu’on a toujours construit notre vie de sportif.

Avez-vous cru au podium ?

C’était un peu tendu. Je savais très bien qu’en terminant à 35 secondes de Martin, ça laissait de la place à d’autres biathlètes pour monter sur le podium. Même si je ne décroche pas de médaille, je suis vraiment très satisfait de ma course. C’est de bon augure pour la poursuite ce dimanche.