Un Fourcade à réaction ?

Martin Fourcade après le sprint. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
On l’avait laissé hébété, groggy. Abattu, même selon une source indiscrète. A court d’arguments après un sprint de 10 km qu’il avait eu le sentiment d’avoir pourtant plutôt bien géré (6e), Martin Fourcade s’est réveillé dimanche matin dans un tout autre état d’esprit. Touché mais pas coulé, comme tout bon champion qui se respecte. Et qui veut se faire respecter. « Il a été piqué dans son estime, il a été blessé et je pense qu’il va avoir à cœur de nous montrer son vrai visage », estime Vincent Jay, champion olympique 2010 du sprint.
Pour mieux s’en convaincre, il suffisait de l’observer hier après-midi, durant l’heure et demie d’entraînement qu’il s’est accordée sur le site olympique de Laura en compagnie des autres membres de l’équipe de France. Détendu, souriant voire hilare. La banane, même, plaisantant pêle-mêle avec les journalistes présents, avant de chambrer Didier Cuche, l’ex-gloire du ski suisse, venu recueillir son suffrage en vue de l’élection à la commission des athlètes du CIO. Des preuves formelles que la page semble être bel et bien tournée.
« On est assez confiant »
D’un point de vue purement sportif, l’entraînement s’est avéré très concluant, aussi bien sur les skis qu’au tir. Des raisons de plus de le sentir d’attaque et revigoré pour la poursuite de 12,5 km. « Il a été parfait, insiste Siegfried Mazet, l’entraîneur national. Après, c’est une course, il se passera forcément quelque chose. Prédire ce qui va se passer, c’est un petit peu prétentieux mais c’est une course qu’il aime bien, qu’il affectionne particulièrement. Il rentre plus dans du concret, dans des choses où il a l’habitude de s’exprimer. »
Une expression que l’on imagine chargée de révolte et de haine positive. « Non, il ne sera pas revanchard, rectifie Stéphane Bouthiaux, le chef d’équipe. Il a juste envie d’aller chercher des médailles, ça c’est sûr. Tous les témoins sont au vert. Il ne part qu’à 12 secondes (retard qu’il a accusé à l’arrivée du sprint, ndlr). Arrivé au premier tir, ils seront tous ensemble ou à trois quatre seconde près. Le match débutera au premier tir couché donc il faudra être super prudent derrière la carabine. Mais on sait qu’en principe en poursuite, il répond présent donc on est assez confiant. »
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Bjøerndalen seul dans la légende ?
Quarante-huit heures après être entré au Panthéon olympique en égalant Björn Daehlie avec 12 médailles glanées aux JO d’hiver, le Norvégien Ole Einar Bjøerndalen peut devenir à 40 ans le recordman absolu en cas de nouvelle médaille, ce lundi en poursuivre, après l’or décroché samedi en sprint. Pour rappel, depuis son premier titre olympique glané à Nagano en 1998, Bjøerndalen a collectionné 6 autres breloques en or, 4 d’argent et 1 de bronze.