Grange et Lizeroux entrent en piste

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C’est presque une malédiction. Chaque hiver, Jean-Baptiste Grange débarque à Val d’Isère avec un appétit d’ogre. Et il repart sans réussir à accrocher un podium. Comme sur le géant de samedi, où le skieur de Valloire est sorti de la piste dès la 4e porte de la première manche. « J’ai senti que je partais, c’était déjà trop tard, lâche-t-il. Je suis déçu, mais il y a le slalom… »
Entre Grange et la Face de Bellevarde, ça n’a jamais collé. « Ce n’est Pas Val d’Isère le problème, assure-t-il. C’est la course où je m’exprime le mieux. Je joue le podium à chaque fois, mais malheureusement, je n’en ai décroché qu’un seul. »
Grand favori du slalom et du combiné aux championnats du monde 2009, disputés dans la station savoyarde, il était passé à côté sans remporter la moindre médaille. « On est en France et j’ai vraiment envie de donner le meilleur, explique-t-il. Je préfère sortir en étant bien, plutôt que de ne pas faire mon ski, coincé par l’enjeu. »
Vainqueur du slalom de Levi (Finlande) après un an sans ski (il s’était rompu le ligament croisé fin 2009, ndlr), Jean-Baptiste Grange peut légitimement espérer un résultat ce dimanche sur le slalom « le plus dur de la saison ».
Julien Lizeroux aussi. Double médaillé d’argent (slalom et combiné) aux championnats du monde l’an passé, le skieur de La Plagne ne garde que de bons souvenirs de la piste. « C’est la seule épreuve technique qui aura lieu en France cette année, souligne-t-il. Nos amis, nos fan-clubs et nos familles, qui ont quasiment tous des jobs de saisonnier en station, vont venir nous supporter. Il faudra skier avec les tripes. »
Quant à la pression, Lizeroux la balaie d’un revers de main : « Tout le monde me dit : ‘Toi, tu es bon à Val d’Isère !’, mais des courses à ‘Val’, j’ai dû en faire une dizaine et j’ai été bon deux fois ! Il ne faut pas tout confondre. »
Le programme
1ère manche à 10h15
2e manche à 13h15