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Grange : « Tout s’écroule »

La saison du Français s'achève après seulement quelques semaines à cause d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. Il ne disputera pas les prochains JO.

La saison du Français s'achève après seulement quelques semaines à cause d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. Il ne disputera pas les prochains JO. - -

Contraint de mettre un terme prématuré à sa saison à cause d’une blessure au genou droit, Jean-Baptiste Grange voit s’envoler son rêve olympique.

Beaver Creek, morne plaine. Après celles de Pierre-Emmanuel Dalcin et Thomas Fanara, ce sont les ambitions olympiques de Jean-Baptiste Grange qui se sont fracassées ce week-end sur la piste du Colorado. Grimaçant à l’arrivée de la première manche du géant, dimanche, le Mauriennais avait préféré renoncer au second tracé en raison d’une douleur au genou droit. Le même qui lui avait déjà causé des soucis en 2003 et 2007. Une première IRM passée dans la foulée, à Vail, avait été jugée trop floue pour poser un diagnostic définitif. Mais la mauvaise nouvelle est rapidement tombée, par la voix du Dr Pierre Chambat, que Grange a consulté ce mardi à Lyon.

« Mon genou est cassé, a annoncé lui-même le tenant du globe de slalom. Je souffre d’une rupture totale du ligament croisé antérieur, qui nécessite une opération début janvier. » A peine ébauchée, la saison 2009-2010, avec les JO de Vancouver en ligne de mire, s’arrête donc là. « Tout s’écroule d’un coup mais j’ai encore huit ou neuf ans de carrière devant moi, positive-t-il. J’ai pesé le pour et le contre et je n’ai pas envie de prendre le risque de faire les Jeux sur une jambe. Ça pouvait être envisageable si j’étais en fin de carrière. Mais j’ai 25 ans et je pense que c’est encore jouable pour être aux Jeux de 2014 et 2018. »

« J’ai eu de la chance »

La terrible chute dont a été victime son compatriote Pierre-Emmanuel Dalcin, lors de la descente de vendredi, aide Grange à relativiser son malheur. « Quand je pense à Pierrot, qui a un poignet cassé, les deux genoux en vrac, je me dis que ai eu de la chance. Je n’ai pas vécu de chute, pas de traumatisme et je vais subir une opération saine, qui va me permettre de revenir dans de bonnes conditions. Même si j’avoue que c’était difficile à accepter parce que j’arrive à marcher. »

C’est donc sans leur plus grande chance de médaille que les Bleus se rendront au Canada en février. « On a une équipe de France très forte en train de monter, assure Grange. Je ne serai pas là mais j’espère que les autres sauront être à la hauteur. De mon côté, ce ne sera pas facile et il y a aura sûrement des moments durs tout au long de l’hiver en voyant les autres prendre le départ. Mais je reviendrai encore plus fort. »

La rédaction - Edward Jay