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Grospiron : « J’ai touché mes limites… »

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Le champion olympique 1992 a décidé de quitter ses fonctions de directeur général de la candidature d’Annecy pour les Jeux olympiques d’hiver de 2018. Il est déçu par l’augmentation de budget que lui propose le Conseil de surveillance à l’issue de la réunion de crise de ce dimanche.

Pour quelle raison quittez-vous votre poste ?
On m’a exposé le budget de la candidature : il faut gagner avec 20 millions d’euros (au lieu de 18 précédemment, ndlr). J’ai dit que je ne savais pas le faire. Je préfère libérer mon poste de directeur général. Je reste à disposition pour quelqu’un qui saura faire gagner la candidature avec ces moyens-là. Moi, j’ai touché mes limites. Je pourrais quand même transmettre ce que j’ai appris et les informations que j’ai. C’est la vie d’une candidature.

Êtes-vous déçu par ce que vous a proposé le Conseil de surveillance ?
Je comprends parfaitement leur position. Ils disposent d’argent public et ça n’augmente pas comme ça. Mais eux aussi, ils me comprennent. Le Conseil de surveillance souhaite continuer cette candidature. Dans la mesure de mes moyens et dans une autre position, je continuerai à les soutenir.

Sous quelles conditions auriez-vous pu rester à votre poste ?
Il aurait fallu un budget plus conséquent. J’avais demandé une rallonge de 12 millions d’euros. Mais il y a aussi une question de temps. Dans le temps qui m’était imparti, je ne voyais pas comment je pouvais réussir.

Aujourd’hui, quel est votre état d’esprit ?
Je suis triste, car ce n’est jamais facile de faire face à ce genre de situation. J’aurais aimé pouvoir emmener cette candidature au bout. Le Conseil de surveillance doit se repositionner et faire en sorte que ça réussisse. Le fait que je parte peut inquiéter, mais chacun prend ses responsabilités. La mienne, c’est de dire ma position.

Personnellement, y croyez-vous encore ?
Ce n’est pas à moi de le dire. Il y a des gens qui y croient et qui ont décidé de poursuivre la candidature et je suis de tout cœur avec eux.