Jeux d'hiver: le message d'alerte de Perrine Laffont sur le réchauffement climatique

Beaucoup y voient une aberration écologique. Mardi, le site de Neom, une mégapole futuriste en construction dans le désert montagneux du nord-ouest de l’Arabie saoudite, a été retenu par le Conseil olympique d'Asie (OCA) pour accueillir les Jeux asiatiques d'hiver de 2029. Basé sur les bords de la mer Rouge ce projet est estimé à plusieurs centaines de milliards de dollars et est porté par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane. Forcément, cette attribution interpelle.
La Fédération française de ski s'est indignée contre ce choix dans un communiqué en regrettant "qu'un lieu naturellement pauvre en précipitations et en eau, où il n’existe à ce jour ni station ni piste de ski", soit choisi pour organiser une compétition de sports d'hiver. "Nous ne pouvons que dénoncer ce projet aberrant et totalement à l’opposé de ce qui est souhaitable pour la planète. En tout état de cause, ce n’est pas le chemin que nous traçons pour les stations françaises et pour le ski français", s'est notamment agacée la Fédération.
"Ça fait mal au cœur"
Invitée des Grandes Gueules du Sport ce dimanche sur RMC, la championne olympique de ski de bosses 2018 Perrine Laffont a évoqué son inquiétude quant à l'avenir de la planète et de son sport. "J’ai envie d’être optimiste et de dire qu’on continuera à skier dans 50 ans, qu’on va mettre en place certaines choses, a-t-elle commenté. Mais c’est clair que ça fait peur. En huit ans de carrière, j'ai vu une évolution considérable sur la perte d'enneigement sur les glaciers. Ça fait mal au cœur de voir ça. On essaie de s’engager pour sensibiliser les gens."
"Chacun a sa petite part à jouer, a-t-elle insisté. Personne n’est blanc comme neige. Moi je prends l’avion. Mais chacun peut faire des petits gestes pour la planète et pour faire en sorte que nos enfants puissent découvrir ce que sont les sports d’hiver."