JO : selon le CIO, des Ukrainiens veulent quitter Sotchi

Alors que de terribles affrontements ont lieu à Kiev, Mark Adams, le porte-parole du CIO, confirme des rumeurs provenant des villages olympiques. Certains athlètes ukrainiens voudraient quitter Sotchi, mais Sergueï Bubka leur demande de rester.

Mark Adams, la situation en Ukraine est critique. Le CIO est-il inquiet ?

C’est une question à poser à la délégation ukrainienne. Le président du CIO, Thomas Bach, a présenté hier (mercredi) ses condoléances au peuple ukrainien. Il faut souligner la grande dignité des athlètes ukrainiens qui, après concertation, ont décidé de rester à Sotchi. Serguei Bubka, le président du comité olympique ukrainien, a longuement discuté avec ses sportifs. Ils ont décidé de faire une minute de silence au village olympique. Ils sont très soudés ici. C’est la meilleure façon de faire, de notre point de vue. Mais Serguei Bubka respecte la décision de certains de rentrer chez eux.

Certains athlètes ukrainiens ont donc quitté le village ?

C’est au comité ukrainien de confirmer. Depuis ce matin (jeudi), nous savons que certains Ukrainiens ont exprimé cette volonté de partir de Sotchi. Mais je pense qu’ils vont rester jusqu’au bout, pour être honnête. Le comité olympique ukrainien se tient prêt à répondre aux rumeurs de départ de ces athlètes.

Serguei Bubka a demandé au CIO que ses athlètes portent un brassard noir. Qu'en est-il précisément ?

Il y a eu une discussion entre le comité ukrainien hier et le CIO. Ils ont discuté des différentes façons de montrer leur indignation et leur tristesse à propos de ce qu’il se passe actuellement en Ukraine. Comme je l’ai dit, Serguei Bubka leur a demandé de rester au village. Ils ont discuté de plusieurs « démonstrations » qu’ils pouvaient envisager. Ils ont fait une minute de silence au village. Serguei Bubka pense que le meilleur pour son équipe est que la délégation reste jusqu’au bout de ces Jeux Olympiques et montre son unité.

Le CIO fait-il le constat que la fameuse « trêve olympique » n'est pas respectée ?

Oui, mais il faut savoir que la trêve olympique à laquelle nous faisons allusion est très largement symbolique. Nous espérons montrer par cet exemple que les peuples peuvent respecter la trêve pendant les Jeux Olympiques. Mais nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que le monde ne s’arrête pas de tourner pendant la quinzaine. Nous aimerions que cela soit le cas. C’est pour cela que cette trêve olympique est très largement symbolique.

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Propos recueillis par François Giuseppi