Lamy-Chappuis : « Ça s’est joué au mental ! »

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Jason Lamy-Chappuis, Nicolas Michaud nous a avoué que vous ne croyiez pas à votre exploit au moment de franchir la ligne d’arrivée…
Oui, c’est vrai. Je réaliserai sans doute avec la médaille autour du cou. C’est vraiment une belle consécration après un titre olympique, surtout à Oslo. C’est un endroit mythique. Passer la ligne en premier est exceptionnel.
Pourtant vous nous avez fait peur dans le dernier tour…
Après cinq kilomètres, quand je sais que j’ai trente secondes d’avance, je sais que je dois garder l’écart et qu’ils se décourageront. Mais dans le dernier tour, j’étais fatigué. Ça s’est joué au mental. Je m’en suis sorti avec les cris des spectateurs et des coachs. Cela a été difficile, mais je l’ai fait.
Vous avez tout gagné, après quoi courez-vous désormais ?
Quand on vit des journées comme celles de mercredi, avec autant de plaisir et de sensation, on en redemande. J’ai un titre olympique et un titre de champion du monde. On veut se faire plaisir sur les skis.
Il ne manque plus qu’un podium par équipes…
Partager une médaille par équipe serait une consécration. On a les moyens de le faire. On a la confiance, la forme. Partager ça avec les collègues serait le top. Il faut aussi savoir qu’ils me battent parfois à l’entraînement. Ils peuvent le faire en compétition aussi. C’est une émulation entre coéquipiers. On veut être les meilleurs. C’est une compétition amicale qui nous fait avancer.
Vous êtes d’origine américaine. Heureusement pour nous que vous avez choisi la France…
(Rires) C’est vrai que ça fait des médailles pour la France, mais j’ai toujours eu une bonne entente avec les Américains. Ils étaient d’ailleurs contents pour moi. Bill Demong m’a dit « Je t’offre mon maillot de champion », parce qu’il était champion du monde en titre. Ça fait plaisir et ça me fait réaliser tout ce qu’il s’est passé depuis les derniers championnats du monde à Liberec (République tchèque).